Voyant ses audiences s'envoler avec les rediffusions de Fort Boyard tous les samedis soir, Gulli a misé sur une autre valeur sûre de France 2 pour ses soirées du mercredi : L'Instit. À raison de deux épisodes par semaine, cette fiction star des années 90 et du début des années 2000 s'offre une seconde jeunesse grâce à la chaîne jeunesse de la TNT, ce qui n'est pas pour déplaire à son héros, l'acteur Gérard Klein. Surtout que les audiences sont satisfaisantes pour la chaîne : 500 000 téléspectateurs en moyenne devant chaque épisode.
L'occasion pour l'hebdomadaire Télé Star (édition en kiosques le lundi 28 octobre) de partir à la rencontre de Gérard Klein, totalement absent des médias depuis son départ, de son propre chef, de la série en 2004... Une situation que l'acteur déplore.
"Je n'ai plus aucune nouvelle des chaînes de télé. Et comme je ne sais pas trop comment m'y prendre pour séduire ces gens-là, rien d'important ne se passe", constate-t-il impuissant.
Abandonné par les sociétés de production - son émission Bienvenue chez Gérard Klein n'a jamais vu le jour malgré un pilote convaincant -, il poursuit : "(Je ne suis pas amer), tout va bien. J'ai juste l'impression d'être devenu virtuel. Pour la télévision, je n'existe plus. Sans déconner, je trouve ça vachement marrant. Parfois, je me demande si France 3 et France 5 existent encore !", s'exclame-t-il.
Le comédien tatoué paye le fait d'avoir arrêté volontairement L'Instit, après douze ans de bons et loyaux services : "Comme j'ai eu l'audace d'arrêter la série, je dois avoir des casseroles. Ils ont dû se dire : 'Pour qui il se prend, celui-là ?'"
À 70 ans, Gérard Klein planche aujourd'hui sur un nouveau projet : une sorte de suite de L'Instit. "On retrouverait mon personnage. Il serait à la retraite et partirait retrouver ses anciens élèves aux quatre coins du monde", explique-t-il. Les groupes contactés (France Télévisions et AB Productions) n'ont, selon lui, pas donné suite à ses propositions...
Joachim Ohnona