Mercredi 7 février, Gilbert Rozon a témoigné dans le cadre d'un litige commercial entre Québecor et Juste pour rire, concernant la vente de l'entreprise qu'il a fondée. À cette occasion, des journalistes lui ont demandé de réagir sur les accusations d'agressions sexuels et de viol portées contre lui.
Il s'agissait de sa première apparition depuis des mois et le producteur a fait savoir qu'il ne se laisserait pas faire. "Il y a des allégations le matin, on est jugé à midi et exécuté en soirée", a-t-il lancé comme le rapporte Le Journal de Montréal. La présomption d'innocence est partie d'un coup sec."
Précisant ensuite n'avoir "jamais fait l'amour à quelqu'un si une personne [lui disait] non", Gilbert Rozon a déclaré que ces accusations avaient été faites dans "le cadre du mouvement #MeToo". "Je les réfute, je vais les contester, mais le temps que ça va prendre...", a-t-il continué.
L'ancien juré de La France a un incroyable talent compte donc bien se battre malgré les nombreuses accusations contre lui. En effet, onze femmes ont raconté en octobre dernier au quotidien Le Devoir et à la radio 98,5 FM leurs rencontres avec Gilbert Rozon et ont livré un portrait accablant de lui. Et, pour ne rien arranger, un collectif nommé Les Courageuses a intenté une action en justice contre l'homme de 63 ans, lui réclamant des millions de dollars. "Dans les documents de cour, il est allégué que Rozon a agressé au moins 20 femmes entre 1982 et 2016", précise le quotidien.
Rappelons que l'animatrice Julie Snyder a elle aussi porté plainte pour agression sexuelle contre l'homme d'affaires auprès de la police de Montréal.