Alors que la perspective d'un nouveau samedi chaotique se profile à Paris, les personnalités, du monde politique comme de la culture, utilisent leurs voix. Tandis que certains apportent leur soutien et gonflent les rangs des Gilets jaunes (comme Muriel Robin ou Franck Dubosc), d'autres préfèrent appeler à la "non-violence".
C'est le cas d'Anthony Delon. Souvent très engagé, l'ex-acteur de cinéma devenu son propre patron avec la marque de cuir Anthony Delon 1985 n'a pas sa langue dans sa poche. Ce vendredi 7 septembre 2018, à la veille de ce samedi sous très haute tension, il a pris la parole sur Instagram en postant une photo de lui sur les Champs-Élysées, entouré de ses deux filles, Liv (17 ans) et Lou (22 ans). "Ça, c'était avant", déplore d'emblée le comédien en se souvenant de ce genre de "samedi matin sur les Champs".
"Les choses doivent changer dans ce pays, c'est certain, reconnaît-il ensuite. Mais rien ne justifie une telle violence. Pénétrer de force à l'Élysée équivaut à un coup d'État, un putsch, et fatalement cela déclenchera des violences." En ligne de mire, ces menaces d'une poignée de Gilets jaunes, galvanisés par l'esprit de révolte qui souffle dans leur mouvement et prêts à en découdre avec la plus haute instance du pays.
Pour Anthony Delon, la violence ne résoudra rien. "Il faut maintenir la pression, réformer car le fossé se creuse et les classes moyennes, les forces vives de notre pays disparaissent en laissant place à la pauvreté, aux inégalités et c'est inadmissible pour une grande nation comme la nôtre", conclut le père de famille, anti-violence oui, mais désireux d'ajouter sa voix au concert du changement.