Le ventre de madame enfle, le buzz aussi : janvier aura fait les frais de leur appétit et leur aisance médiatiques, et Daphné Bürki et Gunther Love dansent déjà sur les braises de 2013.
Duo complice et couple branché au possible, la chroniqueuse du Grand Journal de Canal+ et le double champion du monde d'air guitar, de leur sphère relativement confidentielle, ont fait en un instant irruption sur la scène publique, et ont tout fait pour qu'on sache combien ils sont heureux et amoureux. Dès les premières heures de l'année, Daphné Bürki, déjà mère d'une fillette de 5 ans née de ses amours avec Travis Bürki, révélait être enceinte de leur premier enfant en plein direct, devant des millions de téléspectateurs, jouant la superstar ; quelques jours plus tard, Gunther Love, improbablement costumé, débarquait dans le Grand Journal pour lui soutirer un baiser cocasse.
Impossible pour Darkplanneur de résister à l'envie d'entraîner le trublion du groupe Airnadette et futur papa dans l'ombre de son Cabinet des Curiosités, révélateur de conscience où les stars, dans un exercice psychanalytique inhabituel, tombent le masque. La rencontre a eu lieu au Bus Palladium, haut lieu parisien du rock où Daphné et Gunther se sont régalés le 8 janvier du concert de Pete Doherty ; et de show, il en est question, avec l'actu d'Airnadette, la Comédie Musiculte Airnadette. Mais lorsque Gunther, la love-marque publique et l'amuseur, laisse un peu parler Sylvain Quimene, son acteur, l'exercice schizo laisse l'homme, le beau-père, le futur père se confier avec la même truculence sur le plus intime.
Airnadette et le air guitar : "Le air guitar, c'est comme la masturbation, ça sert à rien mais ça fait du bien. (...) Tous les jours depuis la première date, j'attends qu'on me dise les Airnadette, c'est terminé. Nos personnages ne sont que le prolongement de nos vies, en fait. (...) Déjà que le air guitar à la base c'est chiant, si tu le fais sur des morceaux tristes, achète-toi une corde. Le air guitar, ça n'aurait jamais dû sortir d'une salle de bain."
L'amour : "Y a rien de plus rock'n'roll, parce que ça peut te dégommer autant que ça peut te porter, comme la drogue. Réussir à rester amoureux toute sa vie, ça c'est un vrai projet artistique, et réussir à fonder une famille tout en ayant une activité scénique intense, c'est plus rock que tout."
Daphné Bürki et son 1,80 mètre : "C'est elle qui m'a pris ! J'adore, j'ai ma tête dans ces deux ronds, là, constamment, je suis bien, je suis à l'aise. (...) Je la connaissais avant d'être avec elle. C'est très sincère, je ne suis pas sa muse, je pense que je suis son porte-clés. (...) C'est mon amoureuse, je suis son amoureux, on file le parfait amour."
Sa belle-fille : "Je suis un beau-père aimant, je l'aime forcément, je pense que ça se sent et c'est le principal, je ne demande pas autre chose. (...) Malheureusement, aujourd'hui dans les écoles, c'est un peu compliqué, alors si je peux lui transmettre juste ce goût du partage et de l'amour, ça c'est important. Et la bonne musique, là, je deviens très vite un fasciste."
Son père, sa période vendeur de films sous le manteau : "C'est vrai qu'il a eu une petite période un peu sombre, où son petit job d'appoint, c'était de vendre des cassettes de X sous le manteau. Des gens venaient, checkaient la cassette, il mettait stop, retirait la cassette et disait "ça coûte 500 balles", il prenait 500 balles et il se barrait, et en fait toute la cassette c'était des Walt Disney. Il a fait ça quelques années."
Sylvain et Gunther : "Tout le monde a son exutoire à un moment donné. Gunther, c'est un très bon ami de Sylvain. Il est cool, Gunther ! C'est tellement facile de se cacher derrière Gunther, oh là là !"
Son expérience en hôpital psychiatrique : "C'était la première vraie expérience de ma vie en tant qu'homme, de rencontres humaines absolument ouf. J'avais intégré une école d'art dramatique à Paris, en deuxième année je me fais débaucher par mon prof. Il a fait tout un travail sur les maladies mentales. On rencontrait les patients de l'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, où ont été Camille Claudel et Antonin Artaud, qui sont très importants dans ma culture. J'ai rencontré des gens tellement bien sur leurs appuis, clairs dans leur tête, avec une logique à toute épreuve, et chaque soir en rentrant chez moi je me disais je crois que le plus cinglé c'est le mec qui me klaxonne au feu vert quand j'ai pas démarré au bout de trois secondes."
Le marketing : "La base de mon travail avec mon image, c'est l'honnêteté. Je ne vais pas trahir ce que je suis pour une marque. Et la marque ne va pas se trahir pour moi. Si vous voulez être rock'n'roll alors que vous ne l'êtes pas du tout, créez une nouvelle marque, ou alors ne venez pas me voir moi. (...) J'aime pas pisser sur les marques, c'est pas ça : on pisse ensemble."