Ils ne sont pas si nombreux que cela à avoir marqué l'Histoire de la France. Robert Badinter, lui, l'a fait. L'ancien garde des Sceaux, poste aujourd'hui occupé par Eric Dupond-Moretti, était notamment connu pour avoir aboli la peine de mort en 1981. Il y a cinq jours, il est mort à l'âge de 95 ans. De quoi profondément attrister le peuple, et avant tout sa famille. Notamment sa fille Judith, qui a été très émue ce mercredi 14 février, à l'occasion de l'hommage national qui lui a été rendu sur la place Vendôme à Paris, où se trouve le ministère de la justice que l'homme politique a occupé pendant cinq ans au début des années 1980.
En larmes devant le cercueil, elle était assise à côté de sa mère Elisabeth, elle aussi profondément touchée. Ensemble, elles ont observé le parcours très lent du cercueil, recouvert par un drapeau français. Ainsi qu'écouté le discours d'Emmanuel Macron. "Alors s'ouvre le temps de la reconnaissance de la nation, aussi votre nom devra s'inscrire avec ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France et vous attendent au Panthéon", a notamment déclaré le président de la République, ouvrant ainsi la voie à l'entrée de l'ancien ministre de François Mitterrand au Panthéon. Un moment fort.
Pour en revenir à Judith, qui était également entourée de ses frères Simon et Benjamin, rappelons qu'elle est devenue psychanalyste, après avoir suivi des études en psychologie. Quand son nom est évoqué, on pense également à sa disparition en 1987. En effet, elle était partie faire un jogging mais au bout de plusieurs heures, toujours aucune nouvelle d'elle. De quoi donner une sacrée frayeur à ses parents. Une employée de maison avait alors donné l'alerte et des recherches furent lancées. Après 17 heures passées sous silence, la jeune femme revenait saine et sauve. Plus de peur que de mal, donc., mais le mystère est toujours resté entier.
A noter que la classe politique était assez bien représentée ce mercredi, avec les présences notamment du Premier ministreGabriel Attal, d'Elisabeth Borne et deFrançois Hollande. Tous étaient très émus pour cet ultime "adieu" à Robert Badinter...