Malgré son jeune âge, Hugo Lloris a déjà tout d'un grand. Titulaire en équipe de France à un poste qui est en général réservé aux seniors, récent papa d'une petite fille, le gardien de but de l'Olympique Lyonnais semble bénéficier d'une maturité à toute épreuve. C'est ce qu'a toujours pensé de lui le succulent Laurent Blanc. Et pourtant...
Pourtant, du haut de ses 24 printemps, il lui arrive aussi de péter les plombs. D'un naturel calme, voire placide et même ténébreux lorsqu'il joue les mannequins de magazine, mais diablement compétiteur, Hugo Lloris a réagi avec véhémence aux deux points perdus par l'OL dans la course au titre ce week-end. En même temps, on le comprend. Imaginez...
Alors que son équipe mène (2-0) sur le terrain de Nice, le défenseur des Gones Pape Diakhaté concède un premier penalty que Lloris réussit à détourner. Le genre d'exploit qui excite positivement le "Lyon en cage". Mais à quelques secondes de la fin de la rencontre, le même Diakhaté concède un second penalty pour une faute vraiment grossière digne d'une prise de judoka. Cette fois, le portier des Bleus s'incline face à Mouloungui. Si seulement on en était resté là. Mais dans les arrêts de jeu, il a fallu que les Aiglons niçois égalisent... de l'épaule qui plus est, par l'intermédiaire de Civelli. C'en était trop pour Lloris, qui n'a pu contenir sa rage au retour aux vestiaires et risque d'être sensible aux offres de grosses écuries européennes qui pourraient le courtiser.
"On se ch*** dessus ! Il y en a ras le c**. C'est quoi ça ?" a-t-il proféré en substance, accusant même Aly Cissokho et Maxime Gonalons de ne pas "respecter le maillot". Peu après, le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, s'est embrouillé avec un membre du staff niçois. Avec tout ça, le club rhodanien peut dire au revoir au titre et les Lyonnais, quatrièmes, pourraient même regarder la prochaine Ligue des Champions depuis leurs spacieux salons... De quoi avoir les nerfs en boule !
Clément Razgallah