Révélés par leurs émissions télé qui tournent autour de la science-fiction et de la vulgarisation scientifique, les jumeaux Igor et Grichka Bogdanoff sont deux hommes véritablement mystérieux. Mais alors que les deux frères atypiques sont adulés comme de véritables stars - Leur ouvrage Le visage de Dieu a déjà été vendu à plus de 200 000 exemplaires -, il y a quelques semaines, un rapport venait troubler cette notoriété...
Un rapport du CNRS datant de 2003 remettant en cause la "valeur scientifique" de leurs thèses était paru dans l'hebdomadaire Marianne au mois d'octobre. Mais lundi 8 novembre, la Commission d'accès aux documents administratifs (Cada) a refusé au CNRS le droit de publier ledit rapport, selon Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Pour rappel des faits, ce rapport interne du comité national du CNRS demandé en 2003 et enterré depuis faisait suite au tollé provoqué dans les milieux concernés par la validation des doctorats des deux frères, et réalisait une évaluation de la qualité des thèses de doctorat soutenues par ces derniers.
Ce rapport s'avérait sanglant... Selon les quelques lignes dévoilées par Marianne, les experts mandatés par le CNRS ont noté : "Ces thèses n'ont pas de valeur scientifique. Le jury a constaté l'insuffisance des connaissances en physique de l'auteur", "La rigueur mathématique est étrangère à la rédaction de ce texte", "Rarement aura-t-on vu un travail creux habillé avec une telle sophistication".
Accusés de n'être que des escrocs, Igor et Grichka ont alors décidé de porter plainte contre X, estimant que le rapport est "faux et invalide". Se disant "victimes d'un complot", les célèbres extraterrestres du PAF étaient très remontés. Aujourd'hui, ils peuvent finalement souffler...
En effet, la Cada a refusé au CNRS le droit de publier ce rapport interne, ce dernier faisant également part de l'évaluation dont les thèses des Bogdanoff ont fait l'objet. La loi précise notamment qu'un document administratif "portant une appréciation ou un jugement de valeur sur une personne physique nommément désignée ou facilement identifiable" ne peut être communiqué qu'aux intéressés. L'université de Bourgogne qui a validé les fameuses thèses a affirmé que les diplômes accordés aux deux frères étaient "conformes à la procédure en vigueur dans les universités françaises".
La réputation des Bodganoff est donc sauvée. Enfin...
Chloé Breen