Plus d'un million d'euros volés à Olivier Martinez. Deux à Mylène Demongeot par exemple. L'enquête en cours, menée par la brigade de répression de la délinquance, devra déterminer si le suspect prenait, ou non, une commission sur ses prêts, s'il s'est enrichi au passage. S'il n'a pas tiré profit de ces prêts, était-il alors "star-addict" et voulait-il simplement briller à leurs yeux ?
Dans Le Parisien, Mylène Demongeot revient sur cette délicate affaire qui la prive de "l'argent de toute une vie". Elle avait confiance en ce "garçon charmant, sympa, dynamique" : "J'ai vendu ma maison de Porquerolles et placé mon argent sur des assurances vie. Il m'a dit qu'il y avait mieux à faire comme investissement. Je l'ai cru." Il y a quelques semaines, une policière lui révèle le pot aux roses. Mylène Demongeot tombe des nues, d'autant plus que la banque Neuflize OBC a porté plainte contre le suspect fin 2010 mais n'a pas averti sa cliente, qui a donc suivi Frédéric L. à son départ de cet établissement. "Ce qu'il a fait est inouï. Grâce à des faux, il a monté des sociétés dans lesquelles je me retrouve actionnaire et qui ont servi, à mon insu, à prêter mon argent à des gens. Rendez-vous compte : il paraîtrait même qu'Isabelle Adjani est ma débitrice !"
C'est un réseau opaque que parvient à monter Frédéric L., mais le système finit par s'écrouler quand certains bénéficiaires de ces prêts refusent ou ne peuvent rembourser. L'avocat Emmanuel Asmar, qui s'occupe d'Olivier Martinez, explique que "les gens lui faisaient confiance car il pouvait leur débloquer jusqu'à 150 000 euros du jour au lendemain sans exiger de document". Le suspect plaide qu'il "voulait juste aider les gens"... Pour obtenir l'estime des stars, dont il "parlait tout le temps", s'interroge Mylène Demongeot ?
Dominique Blanc et le comédien Didier Sandre font partie de ces prêteurs, mais leurs comptes ont finalement été renfloués. Le réalisateur Alexandre Arcady n'a quant à lui jamais revu son argent. Parmi les emprunteurs, on retrouve le docteur Stéphane Delajoux ou Samy Naceri, qui ont remboursé leur emprunt (pour ce dernier, le prêt, d'un montant de 50 000 euros, n'a duré que quelques jours, mais il a été étonné d'apprendre des enquêteurs que son chèque émis à l'ordre de la banque... s'était retrouvé encaissé par un célèbre producteur et scénariste de Canal+ ! ), et d'autres, comme Adjani, Christine Citti, Edouard Montoute, Magloire, Josée Dayan ou l'agent d'acteurs David Vatinet, qui ont "contracté de bonne foi ces emprunts, victimes à leur manière de Frédéric L.", analyse Maître André Hozé dans Le Parisien.
Pourquoi ces prêts ? L'enquête devra révéler si oui on non Frédéric L. s'est enrichi au cours de ces manoeuvres. C'est ce que suppose Mylène Demongeot : "Une fois, j'ai conseillé à une amie de faire appel à lui. (...) Elle été plus maligne que moi. Quelque temps plus tard, elle m'a dit qu'elle n'avait pas apprécié de voir un gestionnaire de comptes porter des chaussures à 3 000 euros. Moi, je n'avais pas remarqué ce détail !"
Affaire à suivre...