France Inter est de nouveau critiquée par une ancienne de ses stars... À l'heure où plusieurs humoristes écartés de la station veulent se réunir sur scène, sous le nom des Virés de France Inter, quelques années après le départ plus que houleux de Stéphane Guillon et Didier Porte, c'est cette fois Isabelle Giordano qui dénonce encore les méthodes de ses anciens dirigeants. Son émission écartée brusquement en juin 2012, elle n'a visiblement toujours pas digéré cet épisode, comme elle le confie dans VSD...
À la table de Paul Wermus, dans la célèbre Closerie des Lilas à Paris, les langues se délient forcément. Et c'est ce qu'il vient à nouveau de se passer avec Isabelle Giordano, invitée par le journaliste de VSD aux côtés de Franz-Olivier Giesbert et du romancier Didier van Cauwelaert, au moment de revenir sur son passage sur la station publique. "J'ai été éjectée brutalement de France Inter, une vraie baffe", assure-t-elle. Sauf que, si elle semble toujours avoir l'affaire en travers de la gorge, l'animatrice positive. "C'est un mal pour un bien. Je me suis offert une année sabbatique. Ça a été l'occasion de passer ma ceinture noire de karaté", explique celle qui s'épanouit dans sa fonction de directrice générale d'uniFrance Films, organisme chargé de la promotion et de l'exportation du cinéma français dans le monde.
On peut toutefois comprendre qu'Isabelle Giordano ait toujours du mal à encaisser cette décision. Car quand le couperet tombe, une semaine avant la fin de la saison, France Inter venait deux jours plus tôt de lui sous-entendre que son émission Les Affranchis, qu'elle animait depuis un an, reviendrait à la rentrée. Sous le choc et "en colère", elle avait alors déjà poussé un coup de gueule dans Le Parisien. "Je conteste la brutalité de la méthode. On m'a d'abord laissé entendre que l'émission serait reconduite pour m'annoncer deux jours après, soit le 25 juin, qu'elle s'arrêtait. Une semaine tout juste avant la fin de l'année : c'est tardif. Les grilles des autres stations sont déjà bouclées pour septembre. Les 25 personnes de mon équipe cherchent du travail, s'était-elle indignée. Une radio du Service public se doit d'être exemplaire. Or, elle a déjà été condamnée par les prud'hommes [dans des affaires impliquant Stéphane Guillon et Didier Porte, NDLR]. On ne peut pas se comporter ainsi avec ses collaborateurs. C'est inadmissible", avait-elle lâché.
France Inter, dirigée par Philippe Val, dont les méthodes ont été à plusieurs reprises pointées du doigt, avait proposé à Isabelle Giordano une émission hebdomadaire d'une heure ou deux le samedi dans l'après-midi. Ce qu'elle avait interprété comme une "façon de [la] pousser discrètement vers la sortie", raison pour laquelle elle avait annoncé sa décision de quitter la station où elle avait débuté à la radio dans les années 90, "avec un immense regret." Mais heureusement, cela s'est avéré un mal pour un bien...