Un juge d'instruction de Nanterre - Jacques Gazeaux - a signé ce lundi 8 novembre une ordonnance de renvoi de Jacques Chirac devant le tribunal correctionnel pour "prise illégale d'intérêts". Le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, avait pourtant requis un non-lieu dans ce dossier, le 4 octobre.
Cette procédure de Nanterre devrait être traitée en même temps qu'une autre affaire : initialement fixé au 8 novembre 2010, le passage de l'ex-maire de Paris, accusé "d'abus de confiance et de détournement de fonds publics" aux côtés de neuf autres prévenus, devant le Tribunal correctionnel de Paris, a été repoussé au 7 mars prochain. C'est donc à un très long procès que l'ancien président se prépare. Procès qui durera jusqu'au 8 avril.
Dans ces deux affaires, le parquet sera taisant, les procureurs Marin et Courroye ont chacun requis un non-lieu. Quant à la ville de Paris, elle ne se constitue pas partie civile depuis l'accord financier qui assure la prise en charge de son préjudice par l'UMP et Jacques Chirac.
Jacques Chirac encourt 10 ans de prison et une amende de 150 000 euros pour les 21 emplois de complaisance présumés à la Mairie de Paris dans l'affaire d'"abus de confiance". Et 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende pour celle de la "prise illégale d'intérêt".
Jacques Chirac est le premier ancien président français à être renvoyé en correctionnelle.