Après Lea Michele et les accusations de racisme, c'était au tour de J.K. Rowling de subir les foudres des utilisateurs de Twitter pour des messages la présentant comme transphobe. En réponse, la romancière de 54 ans a pris son clavier pour écrire un texte sur son site personnel. Elle a dévoilé avoir été victime de violences conjugales et d'agression sexuelle.
Réagissant aux critiques lui reprochant son ignorance et son manque de tact envers les personnes trans, la romancière a mis en avant son expérience personnelle... en tant que femme. "Si vous pouviez entrer dans ma tête et comprendre ce que je ressens quand je lis qu'une femme trans est morte entre les mains d'un homme violent, vous trouveriez de la solidarité et de la sympathie", a-t-elle écrit. Et J.K. Rowling d'ajouter que, dans sa vingtaine, elle a elle-même souffert de la violence des hommes. Se sentant depuis les critiques "dans un état mental très sombre", elle a relaté "des souvenirs d'une agression sexuelle très grave (...) qui [lui] reviennent en mémoire en boucle".
La maman d'Harry Potter, lâchée par les acteurs des films, écrit : "Cette agression est survenue à une époque et dans un endroit où je me sentais vulnérable et un homme a capitalisé sur cette opportunité. Je ne pouvais pas taire ces souvenirs et je trouvais cela dur de contenir ma haine et ma déception dans la manière dont, je trouve, mon gouvernement va un peu vite et fait n'importe quoi avec la sécurité des femmes et des fillettes." Elle a ajouté qu'elle se sentait comme "une survivante" et avoir également été victime de "violences conjugales". Pour rappel, elle a été mariée une première fois à Jorge Arantes, père de sa fille Jessica. Elle s'est ensuite remariée avec Neil Murray, père de ses enfants David et Mackenzie.
"Je suis sous les projecteurs depuis plus de vingt ans maintenant, et je n'ai jamais parlé publiquement du fait que j'avais moi-même survécu à des violences conjugales et des agressions sexuelles", a-t-elle martelé.
Elle s'enfonce...
J.K. Rowling, qui partage régulièrement ses pensées et ses critiques sur Twitter sur des faits d'actualité ou de politique, s'est ensuite embourbée dans une explication selon laquelle elle n'était pas d'accord pour dire que des personnes trans pouvaient être identifiées comme elles le souhaitaient sur leurs papiers d'identité juste en modifiant leur statut, et ce, selon elle, sans passer par une prise d'hormones ou des opérations de changement de sexe. Ce qui explique son malaise lorsque des personnes trans utilisent des espaces publics assignés à des femmes. "Quand vous ouvrez la porte au fait que des toilettes ou des cabines d'essayage puissent être utilisées par des hommes se croyant ou se sentant comme des femmes, alors vous ouvrez la porte à n'importe quel homme qui veut entrer dans ces endroits. C'est la simple vérité", a-t-elle écrit. Une manière de clamer sa peur pour les femmes de, potentiellement, se faire agresser.
La romancière, à la fortune colossale grâce à des lecteurs du monde entier, a ensuite tenté de prendre la défense des personnes trans. "Je pense que la majorité des personnes s'identifiant comme trans non seulement ne constituent aucune menace pour les autres, mais sont vulnérables. Elles ont besoin d'être protégées et le méritent. (...) Je n'ai fait état de mon passé que parce que, comme n'importe quel être humain sur cette planète, j'ai un passé complexe, qui dessine mes peurs, mes intérêts et mes opinions", a-t-elle ajouté.