Le procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, repoussé en mars, s'ouvrira le 5 septembre et se tiendra jusqu'au 23 au tribunal correctionnel. Une question demeure : l'ancien président pourra-t-il y participer ?
La défense de Jacques Chirac a annoncé samedi que l'ex-chef de l'État n'a "plus l'entière capacité" d'y participer, en raison, selon un proche, d'un état de santé "dégradé" ces derniers mois. L'ancien président a pourtant passé un très bel été d'abord à Saint-Tropez, puis à Dinard en Bretagne. Chirac et son épouse Bernadette s'étaient installés au grand Hôtel Barrière, situé non loin de la résidence de leur ami François Pinault, chez qui ils logeaient lors de leur séjour dans la cité azuréenne.
Dans un communiqué de ses avocats, auxquels il a demandé de le "représenter", Jacques Chirac a réitéré sa volonté que le procès se tienne comme convenu. Ce sera au président de la 11e chambre, Dominique Pauthe, d'en décider lundi. Les conseils de Jacques Chirac lui ont remis vendredi "une lettre de [leur] client à laquelle était jointe son dossier médical". Selon Le Monde, le rapport du neurologue Olivier Lyon-Caen, de la Pitié-Salpêtrière, affirme que "M. Chirac est dans un état de vulnérabilité qui ne lui permet pas de répondre aux questions sur son passé". Ce rapport a été sollicité en juillet par l'épouse de Jacques Chirac, Bernadette, et leur fille Claude.
Selon un proche de l'ancien président, qui s'est exprimé à l'AFP, "son état de santé s'est dégradé durant l'été, avec une grande faiblesse en juillet". Jacques Chirac "a des pertes de mémoire et ne maîtrise pas ses paroles, non pas qu'il dise des choses incompréhensibles, mais sa parole est mal maîtrisée."
Ces déclarations et cette volonté des avocats de Jacques Chirac ne devraient pas manquer de relancer les interrogations sur son état de santé.
Le président du tribunal peut accepter que Jacques Chirac soit représenté par ses avocats, tout comme il pourrait une nouvelle fois repousser les débats.