Les nouvelles sont rassurantes pour Jacques Chirac. Opéré du rein hier, lundi 2 décembre, l'ancien chef d'État va "très bien" aujourd'hui, selon son gendre Frédéric Salat-Baroux. Le mari de Claude Chirac a en effet accordé une interview à Europe 1 dans laquelle il livre quelques informations sur la nature de l'opération et la santé de l'ex-président. "Il grogne, donc ça veut dire qu'il va bien !", a-t-il notamment expliqué. Nous voilà rassurés !
C'est donc hier que Jacques Chirac est entré à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour une "intervention rénale", comme l'a annoncé son entourage. Une opération qui s'est très bien déroulée mais dont on savait peu de choses. Raison pour laquelle aujourd'hui, Frédéric Salat-Baroux en a dit davantage, expliquant notamment que l'intervention avait été "assez courte" et sous anesthésie générale, mais surtout qu'elle n'était pas prévue. "À l'issue d'un petit contrôle, il s'est avéré qu'il fallait procéder à cette petite opération qui est sans gravité mais qui était nécessaire", a-t-il déclaré.
Une "petite" intervention nécessaire selon Frédéric Saint-Baroux pour lui permettre de se sentir le "mieux possible" en vacances pour les fêtes de Noël mais qui n'était pas urgente. Son entourage a donc pensé qu'il était mieux de laisser passer l'anniversaire de Jacques Chirac, qui fêtait ses 81 ans le 29 novembre, avant d'intervenir. Un anniversaire qui a d'ailleurs été pour l'ancien président un "joli moment" qu'il a "aimé" selon son gendre.
Mais désormais, Jacques Chirac va devoir observer quelques jours de repos à l'hôpital avant de rejoindre les siens. "Je l'ai vu après son opération et hier soir en fin de soirée, a précisé l'époux de Claude Chirac. Il est parfaitement conscient, il est bien et il grogne, donc ça veut dire qu'il va probablement bien !", a assuré l'ancien secrétaire général de l'Élysée, précisant qu'il reconnaissait "bien entendu" son entourage.
Sur le motif précis de l'opération et l'éventualité de la présence d'un polype, le gendre de l'ancien président est toutefois resté vague. "Je ne suis pas médecin. Ce que je peux vous dire, c'est que c'est une opération qui était nécessaire mais absolument sans gravité", a-t-il déclaré, rassurant. Frédéric Saint-Baroux a au passage reconnu la fragilité de Jacques Chirac. "Il est probablement plus fragile qu'il n'a été à une certaine époque, c'est évident. Mais voilà, il va bien comme on peut aller bien à son âge, avec sa fragilité", juge-t-il, évoquant ensuite la vie quotidienne de Jacques Chirac, qui continue à travailler et à rencontrer des gens à son bureau, mais en ne s'intéressant quasiment plus à la politique franco-française, préférant surtout l'art, sa fondation et bien sûr sa famille.
Des nouvelles qui devraient rassurer alors que l'état de santé de Jacques Chirac suscite de nombreuses interrogations depuis qu'il n'apparaît quasiment plus en public. L'ancien président était ainsi aperçu très affaibli mais heureux au musée du Quai Branly pour sa première apparition depuis bien longtemps. Il était venu assister à la remise du prix de sa Fondation pour la prévention des conflits le 21 novembre dernier aux côtés de son épouse Bernadette, de François Hollande et de Valérie Trierweiler.
Cet été, Jacques Chirac avait également inquiété. Il n'avait en effet pas pu se rendre à Saint-Tropez comme chaque année avec son épouse Bernadette, pour raisons de santé. Affaibli après son AVC en 2005 et souffrant notamment depuis d'anosognosie, il était toutefois finalement allé dans son village varois préféré début octobre, où il était apparu plutôt en forme. Quelques jours plus tard, Jacques Chirac avait été vu à la sortie de la chic brasserie Lipp à Paris, où il venait de déjeuner en famille, notamment avec son petit-fils Martin, fils de Claude Chirac, présente à ce déjeuner, et Thierry Rey, actuel conseiller aux sports de François Hollande. Des proches qu'il retrouvera, on l'espère, le plus vite possible !