Fous rires collégiaux et délires en cascade, partagés par le président François Hollande et l'éternel garnementJamel Debbouze ainsi que son épouse Mélissa, le Comedia s'est mis dans tous ses états !
Quelques jours après avoir accueilli dans le plus grand calme un petit-déjeuner intimiste mettant à l'honneur les actualités de la Fondation Culture & Diversité, dont la création d'un prix avec l'ancien président Jacques Chirac, le théâtre parisien, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière, était lundi après-midi en totale effervescence à l'occasion de la finale du Trophée d'Impro inter-collèges. Une initiative orchestrée conjointement par la fondation de l'homme d'affaires en faveur de l'accès aux arts pour les jeunes de l'éducation prioritaire et la compagnie Déclic Théâtre que Jamel connaît bien pour y avoir fait à Trappes il y a plus de vingt ans, grâce à Alain Degois, ses premiers pas de comédien - jusqu'en finale du championnat de France junior de la Ligue d'improvisation française.
Fidèle parrain du Trophée d'Impro depuis sa création il y a quatre ans, l'acteur et amuseur public n'a pas failli à sa réputation et a fait les 400 coups avec la bénédiction et la participation... du chef de l'Etat, François Hollande, complice débonnaire et volontaire de Jamel, aussi bien dans le public que sur scène comme acteurs. De quoi faire passer de nombreux sourires sur le beau visage de Mélissa Theuriau, discrète spectatrice pas avare en applaudissements qui laissait apercevoir une nouvelle couleur de cheveux. Et si les deux hommes n'étaient pas les héros du jour (ce rôle étant dévolu aux nombreux collégiens qui se sont produits), ils étaient incontestablement les hérauts de l'opération et de son avenir prometteur.
Et ce n'est qu'un début...
En marge de quelques échanges de chapeau - celui de Jamel, qui a atterri sur la tête de François - et de boutades, le président de la République a profité du triomphe de l'équipe des élèves de Bordeaux, vainqueurs de cette 4e édition du Trophée d'Impro, pour soutenir ardemment cette discipline et encourager son développement à l'échelle nationale. Sous le regard notamment de Benoît Hamon, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, mais aussi de l'ancien ministre emblématique Jack Lang, de Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point et partenaire actif de Culture & Diversité, Régis Wargnier, Claude Sérillon, ou encore, bien entendu, de Marc Ladreit de Lacharrière et de sa fille Eléonore, déléguée générale de Culture & Diversité, tous deux comblés par le succès et l'essor de la manifestation, François Hollande s'est engagé en faveur du match d'improvisation théâtrale dans les collèges, en le reconnaissant comme pratique à part entière de l'éducation artistique et culturelle. Cet engagement, concrètement, se traduira par la promotion de l'impro au service de l'action menée en faveur de l'éducation artistique et culturelle via un travail conjoint des ministères concernés, de la compagnie Déclic Théâtre, qui organise depuis 15 ans un championnat d'improvisation théâtrale pour des collégiens des Yvelines, et de la Fondation Culture & Diversité, protagoniste majeure de l'accès aux arts pour les jeunes défavorisés. Dès la prochaine rentrée scolaire, de nouvelles villes rejoindront d'ailleurs le Trophée d'Impro, que disputent déjà Bordeaux, Lille, Paris, Rochefort et Trappes, première étape de cette phase d'expansion.
Une parmi les nombreuses actions philanthropiques mises en oeuvre, avec à chaque fois des partenaires de référence, par la Fondation Culture & Diversité créée en 2007 par Marc Ladreit de Lacharrière, le Trophée d'Impro constitue une illustration forte et vivante du désir de l'organisme de favoriser l'épanouissement individuel par la culture. 20 000 élèves issus de 200 établissements scolaires en France ont déjà bénéficié des programmes développés par Culture & Diversité, destinés à informer, préparer et accompagner les jeunes issus de l'éducation prioritaire dans la découverte des arts et/ou l'accès aux grandes écoles de la culture (telles que la fémis, l'Ecole du Louvre, l'Inp ou encore l'ENS Louis Lumière).
Le metteur en scène Jean-Michel Ribes, jeudi dernier, avait matérialisé avec éloquence cette ambition d'égalité des chances en jeu dans les programmes de Culture & Diversité, témoignant, eu égard à sa propre contribution : "L'idée pour ces élèves de ZEP, c'est de les inscrire dans la profession de la vie (...) Le travail que nous faisons tous, et c'est absolument magnifique, c'est que tous ces élèves qui arrivent sans savoir (...), tout d'un coup, en incarnant des personnages qu'ils ne connaissent pas, rayonnent, s'épanouissent, vivent, et trouvent un équipement en effet, à travers la joie de se représenter, pour être-même, pour découvrir qu'ils peuvent avancer, vivre, et, avec les mots des autres, commencer à affronter la difficulté de la vie. C'est ça le théâtre : c'est apprendre la vie, aimer la vie, pouvoir vivre, pouvoir s'équiper pour affronter la réalité." Car ça, ça ne s'improvise pas.
G.J.