La magistrale et majestueuse Jane Fonda est la star d'un documentaire, Jane Fonda in Five Acts, qui sera diffusé le 24 septembre prochain sur HBO aux États-Unis. Un film qui parcourt l'existence d'une comédienne aux multiples vies qui a eu son lot de bonheurs mais qui est aussi passée par tout un tas d'épreuves douloureuses.
L'un des moments les plus marquants de sa vie est sans aucun doute le jour où sa mère, Frances Ford Seymour, s'est suicidée. Jane Fonda était alors seulement âgée de 12 ans. Dans le documentaire, la vedette hollywoodienne et célèbre activiste s'est ainsi confiée sur la maladie de sa mère, qui était bipolaire, et sur la manière dont elle a appris à comprendre ses blessures et, éventuellement, à lui pardonner. "Si vous avez un parent qui n'est pas capable d'assumer les choses, qui est incapable de vous refléter à travers les yeux de l'amour, cela a un grand impact sur vous. En tant qu'enfant, vous pensez toujours que c'est de votre faute... parce que l'enfant ne peut pas en vouloir à l'adulte, car sa survie dépend de l'adulte. Il faut beaucoup de temps pour surmonter la culpabilité", a-t-elle confié à People.
Il faut ressentir de l'empathie pour pouvoir pardonner
Frances Ford Seymour avait épousé le légendaire Henry Fonda en 1936. Le couple a eu deux enfants : Jane (née en 1937) et Peter (né en 1940). En 1950, Frances Ford Seymour, alors internée dans un hôpital psychiatrique, se tue en se tranchant la gorge avec une lame de rasoir. À ses enfants, Henry Fonda a expliqué que leur mère était morte d'un arrêt cardiaque. Ce n'est que quelques années plus tard, en lisant un magazine de cinéma, que Jane Fonda a appris la vérité. "Lorsque j'ai écrit mes mémoires [Ma vie, sorti en 2005, NDLR], j'ai dédié l'ouvrage à ma mère parce que je savais qu'en faisant ça, je serais obligée de la comprendre. Je ne l'ai jamais connue car elle souffrait de bipolarité", a-t-elle ajouté.
Avec les années, Jane Fonda (81 ans en décembre prochain) a fait un travail de recherche, accédant aux dossiers médicaux de sa mère afin de mieux comprendre sa maladie, mais creusant aussi son passif pour mieux cerner ses souffrances, la personne qu'elle était. "Quand on fait ce genre de recherches, si on parvient à décrocher des réponses, ce que j'ai été capable d'obtenir, on comprend que cela n'a rien à voir avec soi. Ce n'est pas qu'on ne voulait pas m'aimer. Mes parents avaient des problèmes. À la minute où l'on comprend ça, on ressent énormément d'empathie à leur égard. Et on peut alors pardonner", a-t-elle conclu.