Jean-Claude Dassier l'a toujours mauvaise. Évincé sans ménagement de la présidence de l'OM en 2011 malgré des résultats sportifs honorables et quatre trophées remportés en deux saisons, l'ex-boss du club marseillais règle ses comptes dans Connivences (Ed. Michel Lafon), sorti aujourd'hui, jeudi 10 octobre. Toujours en conflit avec le club, à qui il réclame toujours le paiement de sa dernière année de contrat, le journaliste se livre dans une longue interview au Journal du dimanche, où il égratigne notamment l'actionnaire majoritaire du club Margarita Louis-Dreyfus et son successeur Vincent Labrune.
Aujourd'hui chroniqueur sur i-Télé et vice-président de Valeurs actuelles, Jean-Claude Dassier reste toujours marqué par la fin de son histoire avec l'OM, deux ans plus tard. Il en veut notamment toujours à Vincent Labrune, ex-président du conseil de surveillance l'ayant congédié et qui a pris sa place aux commandes du club, et à Margarita Louis-Dreyfus, la richissime actionnaire majoritaire, qu'il qualifie dans l'ouvrage de "toutou" de ce dernier. "Elle n'a pas dit un mot lors du procès qu'a été la réunion du conseil de surveillance du club [le 9 juin 2011, NDLR] qui a scellé mon sort. (...) Je ne méritais pas d'être traité ainsi. Quand on signe un contrait, on le respecte. Elle n'a pas respecté la signature de son mari [le défunt Robert Louis-Dreyfus, NDLR] car elle s'est fait bourrer le mou par M. Labrune", tacle sévèrement l'ancien boss de l'OM entre 2009 et 2011.
Car Jean-Claude Dassier estime avoir fait du bon travail à l'OM et avoir redoré un blason terni par des années sans titres. "Avant mon arrivée, elle ne pouvait plus mettre les pieds au Vélodrome sans être insultée. J'ai rendu son honneur à son nom. Je méritais au moins de ne pas être traité comme un moins que rien, voire un type qui a tapé dans la caisse", déplore-t-il. Pour lui, l'autre coupable désigné est Vincent Labrune, celui qui l'avait pourtant choisi pour remplacer Pape Diouf en 2009, mais qui aurait tout fait pour prendre sa place en coulisses. "Labrune aurait préféré que mes succès soient les siens, et ça ne l'a pas rendu très aimable. Notre collaboration n'a jamais été totalement franche. Il aurait pu me dire qu'il voulait le fauteuil de président à la fin de ma deuxième saison. (...) Je n'ai jamais cherché à disputer à Vincent une place auprès de Margarita. Leur relation était exclusive", raconte-t-il.
À l'époque, MLD avait justifié par une volonté de "préparer l'avenir" et de "faire face à de nouveaux défis", comme celui de la rénovation du stade Vélodrome, ce choix d'évincer Jean-Claude Dassier, que l'on disait alors en mésentente avec l'entraîneur Didier Deschamps et mauvais gestionnaire du budget du club. "Des accusations lamentables", comme il l'a encore répété aujourd'hui au Parisien. Désormais, Jean-Claude Dassier va devoir se battre devant la justice arbitrale pour récupérer sa dernière année de contrat et des primes associées aux résultats du club, soit un total de 1,7 million d'euros.