Jean-Jacques Bourdin s'est violemment emporté ce mercredi matin sur les ondes de RMC. Vexé par un sketch de Nicolas Canteloup, qui prend souvent le journaliste pour cible, l'animateur a menacé d'en venir aux mains avec l'imitateur.
Un clash en direct
Sur Europe 1 ce mercredi matin, Nicolas Canteloup a raillé RMC en qualifiant la station de "Radio Marine Championne" et en imaginant un auditeur de Jean-Jacques Bourdin ravi de la montée de Marine Le Pen dans les sondages. Une caricature qui n'a pas du tout plu au principal intéressé, lequel n'a pu contenir son agacement. Après avoir lu à l'antenne le courrier d'un auditeur qui lui reprochait son "agressivité" lors de son interview de la veille avec Florian Philippot, vice-président du Front national, le présentateur s'est totalement emporté.
"Sylvie, vous trouvez que je suis agressif avec Florian Philippot mais ce n'est pas ce que pense Nicolas Canteloup qui commence à me fatiguer d'ailleurs, et si ça continue comme ça, je prendrai les décisions qu'il faut. J'irai l'attraper au collet et j'irai lui dire ce que je pense ! Je ne pense pas que ça soit un homme, franchement. Attaquer les gens bassement et lâchement sans même que je l'ai rencontré une fois dans ma vie. Moi, si ça continue, je réagirai comme un mec ! Vous m'avez compris ?", a-t-il lancé de sa légendaire voix grave. Et de continuer : "Non seulement c'est désolant, mais c'est insultant. Et moi je n'aime pas me faire insulter. Et si ça continue, je ferai ce qu'il faut. Que ce soit bien entendu, monsieur Canteloup ! (...) Jusqu'à maintenant, je suis calme, mais il arrive un moment où mettre en doute mon intégrité et mon honnêteté professionnelle, ça suffit, ça suffit ! Vous ne me connaissez pas mais je ne me laisserai pas faire ! Voilà, c'est tout ce que je peux vous dire..."
Des menaces sur Twitter
Très en colère, Jean-Jacques Bourdin ne semblait plus pouvoir s'arrêter, il a même annoncé qu'il serait prêt à se rendre dans les locaux de la rue François-1er pour en découdre. "On verra si c'est un homme, à un moment donné ou à un autre, on verra. Moi, si ça continue, je vais à Europe 1, je vous le dis, dans les studios et puis on réglera ça publiquement. Je vous le dis !", a-t-il ensuite ajouté avant de renouveler ses menaces sur son compte Twitter où il a menacé de "choper" Nicolas Canteloup à Europe 1, jugeant que l'imitateur avait "insulté toute une rédaction".
Bourdin s'explique à travers une lettre
Ce midi, dans une lettre publiée sur le site Internet de RMC, Jean-Jacques Bourdin a tenu à exprimer une nouvelle fois son point de vue et surtout son ras-le-bol : "Je ne connais pas Nicolas Canteloup, je ne l'ai jamais rencontré. À de multiples reprises sur Europe 1, il m'a mis en scène. Pourquoi pas ? J'aime et je ris devant la caricature du 'Français qui veut savoir' imaginée par les Guignols de Canal+. Moquons-nous, soyons critiques et vous connaissez ma volonté d'être sans complaisance dans mes rapports avec les responsables politiques. Tous les responsables politiques. Or, Nicolas Canteloup s'échine avec plus ou moins de talent à me représenter en sympathisant du Front national. Insinuations, allusions... Il m'insulte, mais plus grave, il insulte toute la rédaction de RMC, toute l'entreprise et plus encore nos auditeurs. 'Radio bière foot, radio, Marine championne', etc. Les auditeurs de RMC sont-ils tous des ignares, des populistes ? Est-ce une stratégie de dénigrement organisée par Europe 1 ou bien est-ce la faiblesse d'un animateur en manque d'inspiration ? Dans tous les cas, ça suffit !"
Le producteur de Canteloup réplique
De son côté, Jean-Marc Dumontet, le producteur de l'imitateur, a réagi sur Canal+ dans La Nouvelle Édition présentée par Ali Baddou. Pour lui, la réaction de Jean-Jacques Bourdin était trop virulente, il parle même de "dérapage". "On ne peut pas menacer physiquement quelqu'un. C'est quand même bizarre d'avoir aussi peu d'humour, Nicolas est là pour faire rire !", a-t-il déclaré avant de conclure : "Il y a sans doute une part de vérité." Pour l'heure, Nicolas Canteloup n'a pas réagi, préférant le silence à la réplique.
Sarah Rahimipour