Le paysage audiovisuel français est orphelin de l'un de ses papes : Jean-Luc Delarue nous quittait le 23 août dernier, et près d'un mois après cette tragique disparition, son papa Jean-Claude a décidé de rompre le silence. Pour ce faire, il a choisi Europe 1 et la matinale de Bruce Toussaint, ce mercredi 19 septembre, peu avant 8h.
Au micro d'Europe 1, il confie son quotidien de père marginalisé, laissé à l'abandon par ses proches, et prévenu après le grand public du décès de son propre fils... "Mon fils est mort jeudi 23 août à 10h20 du matin. J'ai appris sa mort vendredi à midi par un journaliste d'Europe 1, qui m'a appelé. Pendant plus de 24 heures, je n'en étais pas informé", révèle-t-il. Assommé, il refuse de croire la nouvelle mais se la fera malheureusement confirmer par l'un des plus proches collaborateurs de son fils, Arnaud Gachy.
"Je lance un appel à ceux qui ont connu mon fils Jean-Luc, ceux qui peuvent m'aider à trouver des réponses à des questions que je me pose, mais aussi et surtout pour mon petit-fils", clame-t-il.
Il dénonce également un complot dont il aurait fait l'objet : impossible pour lui de savoir où, comment et à quelle date son fils allait être enterré. Il a fini par découvrir que Jean-Luc Delarue a été enterré dans le carré musulman, conformément à la confession de son épouse Anissa, d'un cimetière en banlieue parisienne. "J'imagine qu'il a, d'une manière ou d'une autre, dû faire un acte de conversion", estime Jean-Claude Delarue. Qui s'indigne : "Aujourd'hui, je me bats encore pour savoir quand il a été inhumé et pourquoi je n'ai pas été invité, avec la famille, à rendre un dernier hommage à mon fils". Affirmant qu'on l'a empêché de voir son fils, il détaille : "J'ai essuyé des refus de la part des pompes funèbres, des administrations parisiennes... Je n'étais pas aux obsèques de mon fils. Il y a eu une petite réunion au Père Lachaise, mais je ne savais pas où était mon fils. (...) On m'a dit : 'On a interdiction de vous le dire : vous devez vous adresser à la veuve !' Je ne comprends pas...", s'insurge le géniteur de l'homme à l'oreillette. Une épouse avec laquelle il n'a d'ailleurs "aucun lien" aujourd'hui, mais qu'il n'accuse nullement d'être à l'origine de cette rupture entre son fils et lui-même. Une rupture qui n'était pas définitive, loin s'en faut, même si Jean-Claude Delarue admet : "Les relations avec mon fils, ça n'a pas été un long fleuve tranquille, ça, c'est clair. Il y a eu des moments où on se retrouvait, très chaleureusement, des moments où on ne se voyait pas... Dans les derniers mois de sa vie, nous nous étions bien retrouvés (...) Il m'avait annoncé son mariage. Il m'avait dit, au mois de mai, on va se marier, tous en blanc..."
Autre fait troublant : en dépit des SMS échangés avec Jean-Luc, qui laissait souvent entendre qu'il souhaitait passer plus de temps avec son père, Jean-Claude n'a jamais pu obtenir d'entrevue avec son fils. A-t-on privé l'animateur star de France 2 de son papa et de sa famille à un moment de sa vie où il était particulièrement fragile, éprouvé par la maladie et vulnérable, notamment entre son mariage - au mois de mai 2012 - et sa disparition ? C'est ce que laisse entendre le père de Jean-Luc, présent à ses noces. Après le mariage, au cours duquel il a vu son fils "très, très, très fatigué", il ne l'a plus jamais revu.
Au final, Bruce Toussaint pose le doigt sur le point sensible : est-ce une histoire d'argent qui pousserait certaines personnes, à en croire ses propos, à écarter Jean-Claude de son fils ? Il semble difficile de le savoir. "Ce que je sais, c'est qu'il y a beaucoup d'argent dans cette succession", se contentera de souligner le papa, toujours sous le choc de la disparition de son fils.
C'est un homme en plein désarroi qui s'est confié au micro d'Europe 1, lançant un véritable appel à témoins pour tenter de trouver des réponses à ses nombreuses questions en suspens : "Je demande à tous ceux qui ont des éléments de réponse : s'il vous plaît, apportez-les moi [il communique d'ailleurs une adresse électronique dédiée, NDLR]. Pour mon petit-fils, pour moi, pour le frère de Jean-Luc, pour ses demi-frères, pour sa mère, pour son beau-père... Pour toute sa famille."
Ecoutez l'interview de Jean-Claude Delarue au micro d'Europe 1 dans notre player.
Joachim Ohnona