Ce vendredi 23 septembre, après 48 heures de garde à vue, Jean-Marc Morandini a été mis en examen par un juge d'instruction pour "corruption de mineur" et "corruption de mineur aggravée", par l'utilisation d'un moyen de communication électronique, selon une source judiciaire.
Comme le dévoile l'AFP, conformément aux réquisitions du parquet de Paris, il est placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes et d'exercer une activité professionnelle en lien avec des mineurs. Il doit par ailleurs signaler toute sortie du territoire national. Un contrôle judiciaire "tout à fait compatible avec ses activités professionnelles", a immédiatement affirmé à la presse son avocat Patrick Klugman.
Selon les Inrocks, lors de la perquisition qui a eu lieu au domicile de Jean-Marc Morandini mercredi, les enquêteurs ont saisi du matériel informatique (téléphone, ordinateur, tablette, clé USB), qui irait "dans le sens des victimes". "Plusieurs centaines de profils sur les réseaux sociaux, créés à partir de la seule adresse IP de son ordinateur, auraient été découverts", précise la parution.
Rappelons que mercredi 21 septembre 2016, à 9h, Jean-Marc Morandini a été placé en garde à vue par la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire parisienne concernant des faits impliquant deux mineurs (les confrontations ont eu lieu avec les victimes hier après-midi dans les locaux de la BPM). Cette information judiciaire est une procédure incidente liée à l'affaire des castings scabreux de sa web-série Les Faucons, révélée par le magazine Les Inrocks au début de l'été. C'est à la suite de la parution des articles du magazine Les Inrocks que ces deux victimes ont déposé plainte.
Selon une source proche de l'enquête, la première plainte a été déposée par un jeune homme assurant qu'en 2012 et 2013, Jean-Marc Morandini lui avait proposé, notamment par le biais de SMS, d'avoir des relations sexuelles avec lui. Le second, quant à lui, raconte avoir été contacté par la société de production du journaliste ayant officié sur Europe 1 via un site de casting pour un remake du film américain Ken Park où se mêlaient ennui, sexe et violence. Le jeune homme a expliqué avoir été convié, seul, au domicile de l'animateur, où ce dernier l'aurait invité à poser nu pour une séance photo.
Confronté à ses accusateurs ce jeudi, Jean-Marc Morandini a contesté les faits, selon une source proche de l'enquête. "Il reconnaît qu'il a pu y avoir des échanges mais il ne leur reconnaît pas un caractère délictuel", a indiqué sa défense à l'AFP.
Rappelons que l'association la Voix de l'enfant s'est constituée partie civile dans cette affaire pour corruption de mineurs.
Par ailleurs, la star du PAF est au centre d'une autre affaire : cinq personnes ont porté plainte, l'accusant de "harcèlement sexuel" dans le cadre de l'enquête ouverte début août sur des castings dénudés pour sa websérie Les Faucons, révélés par le magazine Les Inrockuptibles. Cette seconde enquête est actuellement en cours et suivie par la BRDP.
Jean-Marc Morandini reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture judiciaire de ces affaires pénales.