En ce mardi 9 avril 2013, le monde du cinéma et du théâtre a rendu hommage à Jean-Paul Belmondo, 80 ans. Pendant la journée, les messages d'admirateurs comme d'amis se sont succédé. D'Alain Delon à Claude Lelouch – qui rêve d'accueillir Bébel dans son prochain long-métrage, Les Bandits manchots –, tous ont tenu à saluer le monstre sacré du cinéma et à apporter leur soutien à celui qui ouvre une neuvième décennie, mais est d'ores et déjà entré dans la légende.
Pendant que les messages abondent, Jean-Paul Belmondo fait dans la simplicité pour son 80e anniversaire. Le midi, il s'est rendu à un déjeuner dans un de ses restaurants préférés, La Gauloise, dans le 15e arrondissement, avec son acolyte et ami de toujours, Charles Gérard, qu'il retrouvera dans le prochain film de Lelouch avec Aldo Maccione. Auparavant, l'acteur français s'était rendu avec son ami à l'hôpital Saint-Joseph dans le 14e arrondissement. Belmondo y a salué quelques médecins pour un hommage non dénué d'émotion, l'hôpital ayant oeuvré à sa remise sur pied en 2001 après un terrible accident vasculaire cérébral. Un moment encore dans l'esprit de tous ses proches et notamment de son "frère" Alain Delon. Sur RTL, ce dernier confiait à Marc-Olivier Fogiel ne plus vouloir "parler de cet AVC".
Le soir venu, Jean-Paul Belmondo a retrouvé ses proches, enfants et petits-enfants ainsi que quelques amis, dans le classieux restaurant italien Veramente, dans le 7e arrondissement. En tout simplicité et sous une pluie de cadeaux, Jean-Paul Belmondo a pu savourer les joies d'un anniversaire en famille, dans l'intimité et la joie. Devant l'établissement, l'acteur français ne cachait pas son plaisir, affichant un large sourire. Pendant la soirée, il accueillera près de lui ses amis de longue date, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle et Robert Hossein, tous deux avec leurs compagnes. La famille Belmondo était également présente, avec notamment son fils Paul, accompagné de son épouse Luana Belmondo, ainsi que ses petits-enfants dont Victor.
Plus tôt dans la soirée, Alain Delon s'était exprimé à l'antenne de RTL. Il a tenu à rendre un vrai hommage à celui qui fait partie de sa vie depuis cinquante-cinq ans et leur première collaboration dans Sois belle et tais-toi. "C'était mon deuxième film et lui son premier, nous avions des rôles secondaires", se souvient-il avec émotion. La voix grave, Alain Delon évoque une "relation fraternelle" avec son lot "de disputes, comme dans un couple", saluant "l'immense acteur qu'il est". "Pendant plus de quarante ans, Jean-Paul et moi avons tenu le cinéma français dans nos mains", a-t-il lâché sans détour. Pour Alain Delon, cela ne fait aucun doute : "Il n'y aura pas d'autre Jean-Paul Belmondo." Et ce n'est sûrement pas Jean Dujardin, que les médias comparent régulièrement au monstre sacré du cinéma français, qui pourra prendre la relève . "Jean s'est donné les traits de Belmondo, il n'en pas a hérité", a-t-il rectifié.
Face à Marc-Olivier Fogiel, Delon – qui devrait retrouver Bébel pour le prochain long-métrage de Jean-Pierre Mocky avec Catherine Deneuve et Jean Reno – a tenu à fêter la longévité de son ami, quand tous les autres (Brialy, Cassel, Schneider...) sont partis. "Ça nous permettra de vivre encore de grands moments de complicité", assure celui qui refuse de regarder les oeuvres du passé, et notamment La Piscine, avec Romy Schneider. Avant le faire tomber le rideau, Alain Delon s'adresse à son ami Bébel : "Jean-Paul le Magnifique, bon anniversaire !" Il a tout dit.
En ce mercredi 10 avril, l'agenda de Jean-Paul Belmondo affiche complet. Il sera en effet dès cet après-midi au studio Gabriel pour l'enregistrement d'une émission spéciale de Vivement Dimanche, au côté de Michel Drucker et des amis de notre Bébel national. Si Alain Delon a par exemple prévu un "message émouvant" pour son grand ami, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy aura également quelques mots pour saluer l'acteur, au travers d'un message enregistré au préalable. C'est donc pour le Magnifique que nous verrons pour la première fois depuis qu'il n'est plus président de la République, Nicolas Sarkozy parler à la télévision... d'État !