Si les journalistes sont supposés faire preuve d'objectivité, force est de constater qu'une fois le costume enlevé, ils ont des opinions comme n'importe qui. Le populaire Jean-Pierre Pernaut l'illustre parfaitement, lui qui est adepte des coups de gueule. D'ailleurs, il se retrouve aujourd'hui au coeur d'une polémique...
Jean-Pierre Pernaut, à l'instar de beaucoup de Français, ne cache pas son inquiétude quant à la gestion par l'État de l'afflux de migrants. Ainsi, alors qu'un projet de camp d'accueil serait à l'étude à proximité de chez lui à Louveciennes (Yvelines), il a partagé son ressenti sur les réseaux sociaux. Selon une utilisatrice de Facebook, le journaliste du JT de 13h aurait écrit : "L'inquiétude monte et la colère gronde entre Versailles et Saint Germain en Laye. Rumeur d'annonce imminente de l'ouverture d'un gigantesque camp de migrants sur 24 hectares à Louveciennes, à 10 km de Paris, au bord de l'autoroute A13. Ce serait le plus grand camp de France , un "Calais bis", à deux pas de l'énorme centre commercial Parly 2, mitoyen du parc historique de Marly et à 3 km du château de Versailles. Si ça se confirme ce serait une hérésie en termes de sécurité pour les petites communes de la région." Un message qui, étrangement, n'apparaît plus sur son compte. En revanche, une trace plus courte existe encore sur son compte Twitter.
Les commentaires de ceux qui se sont montrés choqués par de tels propos n'ont pas été tendres avec le journaliste. Plusieurs lui ont fait remarquer qu'il flirte avec des idées portées par les représentants politiques les plus à droite, d'autres lui ont tout simplement notifié son manque de compassion. Le principal intéressé a au moins répondu sur ce point. "Compassion ? Sur un terrain de 24 ha pollué à l'amiante selon la mairie. À suivre", a-t-il dit. Affaire à suivre certes, mais déjà résolue ! En effet le maire Pierre-François Viard (Les Républicains) avait lui-même révélé ne pas être informé suite aux informations de Valeurs Actuelles sur la possibilité de ce camp, mais il a depuis été reçu par le préfet qui lui a stipulé que "l'Ile -de-France n'est pas concernée par l'organisation de la mise à l'abri des migrants de Calais." Aucun projet n'est donc pour l'heure acté à Louveciennes, même si l'arrivée d'une centaine de personnes reste possible.
Thomas Montet