Même s'il n'est plus dans les bureaux de TF1 pour présenter son célèbre JT, Jean-Pierre Pernaut "est toujours au boulot", mais "se protège" comme il l'a indiqué à nos confrères du Parisien. Lors de cette interview, il a dévoilé à quoi ressemblait son nouveau quotidien et a poussé un coup de gueule.
Avec sa nouvelle rubrique, Le 13h à la maison, diffusée à la fin du journal présenté par Jacques Legros, JPP présente un journal d'un "confiné qui s'adresse à d'autres confinés", il y met en avant, entre autres, de belles initiatives réalisées en cette période marquée par le coronavirus.
L'homme de 69 ans qui a eu un cancer il y a peu et qui est donc à risque, a décidé de continuer de travailler de chez lui. Il visionne les reportages qui seront diffusés au JT de 13h sur son ordinateur, écrit ses lancements et contacte les correspondants. Et entre deux coups de fil ou mises au point, il profite de sa famille. "Je suis avec mon épouse Nathalie Marquay, et nos deux enfants [Lou (17 ans) et Tom (16 ans), NDLR] qui font leurs devoirs. Le confinement se passe bien ! Ma femme jouait dans sa pièce Double Jeu au théâtre du Gymnase samedi soir, pendant que le Premier ministre intervenait en direct à la télévision pour annoncer de nouvelles mesures. Sa pièce s'est arrêtée juste après. Je vais peut-être profiter de davantage de temps pour réfléchir à l'écriture d'une troisième pièce." Jean-Pierre Pernaut ne s'arrête plus ! Et ses proches le lui rendent bien en prenant soin de lui comme on a pu le voir dans une vidéo postée par son épouse il y a quelques jours.
Lors de l'entretien, le célèbre journaliste a poussé un coup de gueule sur la façon dont la France s'est préparée au Covid-19 - il a déjà fait part de son agacement en ce qui concerne le manque de masques dans son JT. "J'en veux à tous ceux qui ont dit que ça n'arriverait pas en France. On a perdu du temps. Jusqu'à la première intervention d'Emmanuel Macron jeudi dernier, on nous demandait de nous laver les mains, puis de ne plus rendre visite aux personnes âgées en maison de retraite. Mais il n'y avait pas de contrôle aux frontières, dans les aéroports. Je m'en suis étonné à l'antenne, en faisant quelques remarques. On n'a pas été assez alarmiste dès le début. Les jeunes notamment ne se sont pas rendu compte que c'était grave", a-t-il déclaré. Et de poursuivre : "Dimanche 15, le soir, on a vu des images de ces jeunes faisant la fête dans les rues de Paris, c'était inconscient. Tout comme avoir autorisé les supporters du match PSG-Dortmund à être à l'extérieur du stade il y a une semaine. Le monde entier devait nous regarder en se demandant ce qu'on faisait... Il aurait fallu dire plus tôt combien c'était dangereux."