Jean-Yves Lafesse fait l'actualité car il se lance (enfin !) dans le one man show. "Enfin" en effet parce qu'il a régalé son public pendant 30 ans de canulars téléphoniques, de sketches culottés et d'improvisations, sans jamais franchir le pas et s'essayer à la scène. A 54 ans, il franchit le cap.
Fort du succès de ses DVD, dont le dernier Lafesse-Noz (Plus t'es à l'ouest, plus t'es breton !), ou de son livre 300 grammes de Lafesse, l'humoriste continue sur sa lancée et présentera son spectacle, intitulé Irma, en février 2012 à Lausanne.
Dans une interview donnée au journal France-Soir du 1er décembre 2011, il explique qu'il est d'autant plus content de monter sur les planches qu'il est en réalité dyslexique. "Il m'est impossible de retenir un texte mot à mot sans la tentation d'improviser. Il n'a donc pas été évident de trouver une idée de one man show. J'ai dû me creuser la tête pendant plus de deux ans."
Toujours fin dans ses approches - en revanche ses blagues sont souvent plus explicites ! -, aussi surprenant que cela paraisse, Jean-Yves Lafesse n'a pourtant pas subi trop de déconvenues lors de ses canulars dans la rue : "En vingt ans d'impostures, j'ai dû me prendre quatre baffes. Finalement, ce n'est pas grand chose..."
Aussi, avec humour, lui qui est un papa de quatre enfants, explique qu'il les élève avec beaucoup de règles. Il raconte même qu'il a déjà surpris sa plus grande fille en train de faire des canulars téléphoniques : "Elle appelait les pompiers. Je lui ai demandé de raccrocher immédiatement. Les pompes funèbres, ça ne me dérange pas, ils n'ont pas d'urgence, mais on ne touche pas aux pompiers !"
Enfin, il tient à expliquer que les humoristes qui s'engagent en politique, "ça l'emmerde, ça ne veut rien dire". Lafesse est un homme libre et direct.
Irma, en février 2012, à Lausanne.