Si Jennifer Aniston n'a pas décroché de nominations aux Oscars pour sa performance dans le drame Cake, elle n'a pas beaucoup de mal à faire braquer les projecteurs sur sa personne. Elle multiplie les couvertures de magazines, la dernière en date étant celle du prestigieux Hollywood Reporter. Dans un entretien-fleuve, elle se confie au magazine et parle de sa dyslexie, de ses colères et du fait qu'elle ne recevra pas de statuette dorée cette année.
"Je sais que beaucoup de personnes étaient désolées. J'ai reçu beaucoup d'amour, j'ai eu presque plus d'appels et de fleurs que lorsque j'avais obtenu une autre nomination", raconte Jennifer Aniston. Sur le plateau d'Ellen DeGeneres, elle s'est même autosurnommée la snobée n°1. Elle voulait que ses fans la reconnaissent pour ce qu'elle veut être : un être humain drôle et plein d'autodérision.
"Arrêtez avec ce soap opera de merde !"
Pour se sentir mieux, Jennifer Aniston a fait appel à une thérapeute, mais elle a dû faire face à son décès brutal il y a quelques années : "Mais tout ce dont on avait parlé ensemble m'a permis de vivre ça le plus sereinement possible." La méditation fait aussi partie de ce qui lui permet d'aller le mieux possible et elle admire le Dalaï Lama.
Justin Theroux n'était pas loin durant son entretien-fleuve. Les amoureux se sont rencontrés alors que Jennifer était en vacances avec son amie Courteney "Monica" Cox à Hawaï, et l'idylle dure depuis maintenant quatre ans. Ce qui lui plaît chez lui ? "Son humour, surtout. C'est si facile d'être avec lui. Il est bien dans sa peau. C'était la première fois que je me sentais si confortable [avec un sentiment amoureux], comme avec mes amis gays." Pas un mot toutefois sur le grand amour de sa vie, Daniel McDonald, décédé il y a plusieurs années. Peut-être pour ne pas froisser une nouvelle fois sa veuve, qui n'a pas apprécié que la star évoque son mari dans les médias alors qu'elle était sortie de sa vie depuis longtemps.
Ses souffrances du passé
Parfaite en apparence, Jennifer Aniston a malgré tout souffert de dyslexie pendant des années, un trouble qui n'a pas été décelé avant ses 20 ans. C'est en allant chez l'ophtalmologue qu'elle apprend le diagnostic. Elle ajoutera qu'elle a parfois un oeil qui louche quand il est fatigué : "On doit le corriger à chaque fois sur les photos." En apprenant qu'elle est dyslexique, l'actrice retrouve une meilleure autre image d'elle-même : "Je pensais que je n'étais pas intelligente. Je ne pouvais rien retenir. Après cette découverte, tous mes traumatismes d'enfance ont trouvé une explication."
Son enfance justement, elle l'a passée avec son père, d'origine grecque - elle a été élevée dans la religion orthodoxe -, John, héros du soap Les Jours de notre vie, et sa mère, Nancy Dow, avec qui elle entretient des relations compliquées. Elles ne se sont d'ailleurs pas parlé durant des années : "Ça va maintenant. Elle fait des colères et je ne tolère pas cela. Si je suis blessée, je le dis, je ne crie pas, je ne suis pas hystérique. On ne m'a jamais appris à crier. Un jour, j'ai haussé le ton et j'ai crié sur ma mère. Elle a explosé de rire. C'était comme un coup de poing dans le ventre. Elle me critiquait beaucoup. Parce qu'elle était mannequin, très belle. Je ne l'étais pas et ne l'ai jamais été. (...) Elle était très rancunière pour des choses sans importance." Ce que Jennifer Aniston n'est pas, assure-t-elle.
C'est dans les années 1980 que Jennifer Aniston se lance dans les arts dramatiques. Mais elle doit l'explosion de sa notoriété à la série Friends : "On m'a fait passer l'audition pour Monica. J'ai lu le script et j'ai dit que je ne voulais pas le rôle, je voulais Rachel." Payée ensuite 1 million de dollars par épisode, elle devient une superstar. Mais elle l'assure, il n'y a pas de retrouvailles prévues : "C'est complètement du passé."