Jérôme Cahuzac est libre. L'ancien ministre du Budget a pu retirer le bracelet électronique qu'il portait à la cheville. Comme le relate le Journal du dimanche du 20 septembre 2020, la cour d'appel de Bastia a validé sa libération conditionnelle. Depuis le 8 septembre dernier, l'ancien ministre de Jean-Marc Ayrault est donc libre d'aller et venir comme bon lui semble.
D'après nos confrères, pour prendre sa décision, le juge d'application des peines a retenu "les profonds regrets" de l'ancien député-maire. Jérôme Cahuzac (68 ans) avait déjà réglé son amende de 300 000 euros et réside désormais en Corse-du-Sud, où il avait repris son activité de médecin en tant que généraliste à l'hôpital de Bonifacio.
Comme le mentionnait son aménagement de peine négocié par Éric Dupond-Moretti, alors avocat, Jérôme Cahuzac avait échappé à la prison et pratiquait la médecine à raison de "trois ou quatre matinées" par semaine. En juin 2019, l'ancien chirurgien esthétique avait reçu pour cela l'aval du Conseil national de l'Ordre des médecins.
Pendant le confinement, Jérôme Cahuzac avait déjà pu retirer son bracelet électronique afin d'exercer sa profession à plein temps et apporter son aide aux équipes soignantes en pleine crise sanitaire. Sa peine avait alors été suspendue pendant deux mois. Une fois le déconfinement prononcé, l'ancien ministre a été convoqué à la prison afin de se faire poser un nouveau bracelet électronique.
En mai 2018, Jérôme Cahuzac avait été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, et à quatre ans d'inéligibilité. Il avait été reconnu coupable d'avoir dissimulé des comptes sur l'île de Man, à Singapour ou encore en Suisse. Il est également cité dans l'affaire des Panama Papers. On le soupçonnait enfin d'avoir dissimulé son patrimoine, estimé à 3,5 millions d'euros.