Le vélodrome olympique est en fusion ce jeudi 2 août, le prince William et sa douce Kate font fi des conventions, tombant dans les bras l'un de l'autre...
Une défaite amère
Le trio britannique de vitesse vient de décrocher la médaille d'or après avoir pulvérisé par deux fois le record du monde. Philip Hindes, Jason Kenny et Chris Hoy sont allés chercher une victoire disputée au centième près au bout de 750 mètres roulés à 63,380 km/h à des Français qui espéraient plus, Grégory Baugé en tête.
Le pistard tricolore, qui avait fait perdre à ses compagnons le titre de champion du monde 2011 suite à des manquements aux obligations de localisation, avait la défaite amère, lui qui ne visait qu'une chose : "Je suis amer, déçu car on était venus pour l'or et rien d'autre." Chez ses partenaires, Kévin Sireau et Michaël D'Almeida la déception était également au rendez-vous. "Ça fait quatre ans que les Britanniques ne nous étaient pas passés devant, poursuivait le second. Ils l'ont fait. Pourquoi ? Comment ? Nous, athlètes, on n'a pas la réponse. Mais on n'a pas su préparer ces Jeux olympiques aussi bien qu'eux, voilà !"
Sur le podium, il était difficile de trouver un sourire chez les Français, qui n'avaient pourtant pas à rougir de leur prestation. Mâchoires serrées, regards sombres, on sentait la déception de ne pas avoir corrigé la contre-performance de Pékin, où déjà, l'argent les attendait au bout des trois tours de piste. Pourtant, le plaisir était bel et bien présent, comme le confiait Grégory Baugé, favori de la vitesse individuelle : "Quelle ambiance quand même dans ce stade, quelle chance ils ont d'avoir un public comme ça !"
Une victoire polémique
Du côté de la Grande-Bretagne, on jubile, même si cette victoire restera entachée d'une certaine polémique... Lors des séries, alors que le trio aux couleurs de l'Union Jack va s'élancer, le premier relayeur, Philip Hindes s'écroule au bout de quelques mètres à peine. Panique dans les tribunes, l'épreuve serait-elle déjà terminée pour les prétendants à l'or ? La réponse, c'est Florian Rousseau, l'entraîneur des Bleus qui l'apporte :"Il a vu qu'il avait raté son départ, et il s'est jeté par terre. Ils ont dû le répéter à l'entraînement." L'équipe, selon des règlements flous, fut donc autorisée à reprendre le départ, avec les conséquences que l'on connaît.
Philip Hindes, sorti de nulle part il y a quatre mois en provenance d'Allemagne pour compléter une équipe en manque de "démarreur", avait une explication qui sonnait comme un aveu de tricherie déguisée : "On s'était dit que si on prenait un mauvais départ, on devait tomber pour pouvoir repartir. Je suis juste tombé, je l'ai fait exprès pour avoir un nouveau départ, pour aller le plus vite possible. Je l'ai fait. Tout était prévu, vraiment."
Un aveu qui fait tâche, d'autant plus que le jeune cycliste affirmait que "[sa] roue avant a glissé", l'empêchant de prendre "un départ optimal (...). Quand un incident de ce genre survient, on a vite fait de perdre du temps." Du côté de la Fédération Britannique, légèrement embarrassée, on plaidait pour un problème de langage.
Celle-ci mettait en avant le fait que Philip Hindes ne maitrisait pas la langue de Shakespeare, du fait de son arrivée récente dans le pays de sa Majesté. Le recadrage était donc de rigueur, et la version était d'ailleurs toute autre en conférence de presse : "Je suis sorti des starts et j'ai perdu le contrôle, je suis tombé. Ma roue arrière a glissé et j'ai perdu le contrôle. Je ne pouvais plus rester sur le vélo et je suis tombé."
Malheureusement pour les tricolores, il n'y avait rien à faire. La performance britannique était confirmée, et les Français pouvaient serrer les dents sur le podium...