C'est une tâche symbolique, mais qui revêt une importance fondamentale pour les athlètes choisis le jour J. Aujourd'hui, Kevin Rolland a l'honneur et le privilège d'être l'un des deux porte-drapeau de l'équipe de France pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin. Au côté de Tessa Worley, le skieur freestyle va donc mener la délégation française lors de ces JO placés sous le signe de la crise sanitaire. Et c'est peu dire que le sportif de 32 ans revient de loin...
Le skieur de La Plagne fait partie des favoris dans sa discipline, mais il y a encore quelques années, il se demandait s'il pourrait remonter sur des skis un jour. En avril 2019, le beau brun fait une terrible chute de plus de dix mètres lors d'une tentative de record du monde de hauteur. Kevin Rolland est en mille morceaux et s'en tire avec un bassin brisé, un traumatisme crânien avec hémorragie et des poumons atteints par des côtes brisées. "Sur mon lit d'hôpital, un médecin me dit : 'Monsieur, il va falloir penser à faire autre chose que du ski maintenant'", se remémore-t-il dans une interview accordée à Libération le 26 janvier dernier.
On ne savait pas s'il retrouverait toutes ses capacités physiques et mentales
Une terrible épreuve à passer pour le porte-drapeau dont le pronostic vital est engagé. Plongé dans le coma, il se réveille trois jours plus tard avant 10 jours de flou total. "On ne savait pas s'il retrouverait toutes ses capacités physiques et mentales. On avait beau le savoir très fort mentalement, ça a été fabuleux d'assister à son retour" raconte son ami d'enfance Louis Garnier. Hasard de l'histoire, celui qui est en couple avec une franco-américaine devient papa pour la première fois seulement quelques jours après son accident.
Après 45 jours à l'hôpital et trois mois de rééducation intensive, il réapprend à marcher. Trois ans plus tard, il est revenu à son meilleur niveau et va fièrement porter les couleurs de la France. Une belle revanche sur la vie !
Retrouvez l'article sur Kevin Rolland en intégralité sur le site de Libération.