Lumineuse et sublimée au bras de son mari le prince Albert de Monaco lors du traditionnel Bal de la Croix-Rouge vendredi dernier, la princesse Charlene ne semble pas être revenue avec lui à Londres pour les Jeux olympiques dans les heures qui ont suivi, le souverain monégasque suivant seul les épreuves d'athlétisme non loin du duc et de la duchesse de Cambridge, ou profitant de la compagnie de son ami de longue date et membre du CIO le prince Willem-Alexander des Pays-Bas lors des épreuves équestres.
Il faut dire que, à présent que les compétition olympiques de natation sont passées, Charlene ne doit plus trouver grand intérêt à ces JO, d'autant que son ancienne discipline lui a fait vivre, aux abords du bassin olympique, de grandes émotions.
Littéralement transfigurée, l'ancienne nageuse sud-africaine, qui avait pris sa retraite sportive après avoir manqué la qualification pour les Jeux de Pékin en 2008, est apparue constamment exaltée, heureuse et expansive à l'Aquatics Centre de Londres, spectatrice 12 ans après avoir nagé dans l'effervescence olympique, membre en 2000 à Sydney du relais 4x100 mètres 4 nages sud-africain, arrivé 5e. Véritable sparring partner de la délégation de nageurs représentant l'Afrique du Sud dans ces JO de Londres, à laquelle elle a offert une préparation optimale à Monaco (gîte, couvert et piscine du stade Louis-II offerts par sa fondation) avant les Jeux, la princesse Charlene a été comblée par ses protégés, qui ont notamment décroché deux médailles d'or : Cameron van der Burgh s'est imposé sur le 100m brasse, imité peu après par son camarade Chad le Clos, proche de Charlene et licencié dans l'ancien club de la princesse, qui s'est payé du haut de ses 20 ans le luxe de dominer Michael Phelps pour devenir champion olympique du 200m papillon.
Mais après les sourires et les félicitations, Charlene va-t-elle grincer des dents en découvrant les aveux de triche de Cameron van der Burgh ? Auteur du nouveau record du monde (58"46) en finale du 100m brasse le 29 juillet dernier, une victoire qu'il a dédiée au champion du monde de natation brusquement décédé Alexander Dale Oen, le nageur sud-africain de 24 ans a admis avoir triché lors de la course qui l'a vu devenir champion olympique. Comme tout le monde. Van der Burgh a en effet cranement reconnu avoir utilisé à trois reprises des mouvements de jambes de type dauphin ("dolphin kicks"), soit vers le bas, non-autorisés en brasse. Une entorse aux règles confirmée par la vidéo, à laquelle les instances internationales ne peuvent toutefois pas avoir recours pour une éventuelle action. Et quand bien même, Cameron van der Burgh, face au tollé que ces révélations ont provoqué en Australie (Christian Sprenger, représentant de l'île-continent dans cette finale du 100m brasse, a terminé 2e, en argent), affirme que la plupart des nageurs en font autant : "Je trouve ça plutôt amusant que les Australiens s'en offusquent. Parce que dans l'eau, si vous regardez Brenton Rickard (nageur australien) dans la ligne d'eau à côté de moi, il fait exactement la même chose (...) Si vous ne faites pas ce geste, vous rétrogradez. Moralement, ce n'est pas la chose à faire mais je ne vais pas sacrifier ma performance et quatre années de travail alors que quelqu'un va utiliser ce geste et repartir avec la médaille. Chaque nageur le fait, au point que pour moi, ce mouvement est légal."
Le coup du dauphin, qu'en pense-t-elle la sirène Charlene ?