Exceptionnellement, Kate Middleton, le prince William et le prince Harry n'étaient pas exclusivement acquis dimanche soir à la cause des athlètes du Team GB, dont ils sont les ambassadeurs et les supporters infatigables - jusque dans leurs tenues, choisies dans la panoplie britannique officielle. Dimanche soir, comme beaucoup, le trio royal attendait essentiellement une chose : le nouveau sacre olympique de l'Eclair Usain Bolt.
Assise à côté de son beau-frère à l'humour ravageur, la duchesse de Cambridge ne risquait pas de manquer de s'enflammer pour ce moment : lorsque, 9"63 après s'être élancé, le roi du sprint jamaïcain a franchi la ligne, le prince Harry a littéralement explosé de joie. Fan de l'athlète de la Jamaïque, le fils cadet du prince Charles a dû prendre bonne note du nouveau record olympique établi à cette occasion par son ami Bolt, qu'il avait battu à la... déloyale il y a quelques semaines : lors de leur rencontre dans le cadre de la tournée du prince Harry dans les Caraïbes, en représentation de sa grand-mère la reine Elizabeth II pour son jubilé de diamant, celui-ci avait osé défier Usain Bolt dans son domaine de prédilection, et avait contre toute attente remporté son duel au sprint... avec malice. On attend toujours la revanche !
Si Kate, William et Harry, salués par le prince Albert de Monaco (lequel a fait un aller-retour... "éclair" sur le Rocher pour le Bal de la Croix-Rouge) ont fait une infidélité bien pardonnable au Team GB en se réjouissant de voir l'Eclair conserver sa couronne acquise à Pékin (améliorant déjà à l'époque le record olympique - et même mondial - en 9"69), ils ont également eu l'occasion d'acclamer les athlètes britanniques, qui, faisant honneur à la longue tradition d'athlétisme du royaume, ont apporté lors de cette soirée plus d'une médaille à leur nation : après les trois médailles d'or rapportées par Greg Rutherford (saut en longueur), Mohamed Farah (10 000 mètres) et Jessica Ennis (heptathlon), c'est Christine Ohuruogu qui a accru la collection en arrachant l'argent lors du 400m féminin.
Kate Middleton, pour sa part, pourrait bien glaner une médaille pour son assiduité lors de ces Jeux olympiques de Londres 2012. D'ailleurs, après avoir suivi samedi une rencontre de hockey (son sport de prédilection) mettant la Grande-Bretagne aux prises avec le Pakistan, et avant la grande finale de l'athlétisme hier soir, on l'avait vue, une nouvelle fois en solo, suivre le match de handball Grande-Bretagne - Croatie et observer les finales masculines de gymnastique en cheval d'arçons et au sol, tandis que William et Harry s'absentaient quelques heures pour disputer un match de polo caritatif dans les Costwolds (sud-ouest de l'Angleterre). Le Jerudong Trophy, organisé au Cirencester Park Polo Club au profit de trois associations soutenues par les princes (Centrepoint, Wellchild et Dolen Cymru) avait même été avancé d'une demi-heure pour permettre aux deux frères d'arriver à temps au stade olympique pour la finale du 100m.
La duchesse de Cambridge n'a manqué quasiment aucun des grands rendez-vous du Team GB lors de ces olympiades à domicile : la médaille d'argent de Zara Phillips en concours complet par équipes, la médaille d'or du trio cycliste sur piste emmené par la légende Chris Hoy (un succès magistral qui a poussé Kate et William, sous le coup de l'euphorie, dans les bras l'un de l'autre), le quart de finale victorieux d'Andy Murray, les débuts de Jessica Ennis vers sa médaille d'or en heptathlon, la seconde médaille de bronze de la nageuse Rebecca Adlington vendredi soir... Finalement, sa seule impasse, de taille, aura été de ne pas assister hier au sacre d'Andy Murray, vainqueur en finale du tournoi de tennis olympique de Roger Federer, son bourreau de Wimbledon un mois plus tôt. Ce jour-là, Kate y était.