Joss Stone a échoué à la toute fin de son Total World Tour qui avait pour ambition de faire escale dans tous les pays du monde. La chanteuse britannique 32 ans a été retenue à l'aéroport de Kish en Iran avant d'être expulsée par les autorités. C'est un pays dans lequel une femme n'a pas le droit de se produire sur scène depuis la révolution islamique de 1979, rappelle l'AFP.
Jeudi 4 juillet 2019, sur Instagram, la star a posté une vidéo dans laquelle elle raconte cette mésaventure. Elle porte le hijab et apparaît visiblement très émue. En légende, elle écrit à ses fans : "Le tout dernier pays sur notre liste était l'Iran. Nous savions que nous ne pouvions pas nous y produire puisque je suis une femme et que c'est illégal. Loin de moi l'idée de visiter une prison iranienne ni de changer la politique des pays que je visite ou encore de mettre quiconque en danger, commence Joss Stone. Les autorités n'ont évidemment pas cru que nous n'organiserions pas de concert et nous avons donc été mis sur liste noire et remis au service d'immigration. Après de longues discussions avec des agents, charmants et amicaux, la décision a été prise de nous retenir pour la nuit avant de nous expulser dans la matinée. Bien sûr, cela m'a dégoûtée. Si près du but, ce moment a brisé un petit bout de mon coeur."
L'artiste, qui a tout de même réussi à se produire devant un tout petit groupe dans un bar et plusieurs petits lieux de Pyongyang, en Corée du Nord, en mars, poursuit son récit : "Voyons le bon côté des choses. J'ai pu raconter mon histoire et leur expliquer ma mission : donner à montrer le bon côté de notre monde. Bien sûr je savais que donner un concert n'était pas une option, mais je garderai cette idée en tête. Si la musique est ma motivation, je n'ai pas à enfreindre la loi pour autant. Bien sûr qu'il y a de la musique ici, mais on doit respecter les règles et c'est une question de confiance."
Malgré sa tristesse, Joss Stone insiste sur un point, son équipe et elle ont été très bien traitées par les autorités iraniennes : "Ils ont été tellement gentils que je me suis demandé s'ils n'essayaient pas de gagner notre confiance pour nous conduire tranquillement en prison ? Absolument pas. Ils étaient authentiques et désolés de ne pas pouvoir contourner le système. Notre traducteur a essayé de les convaincre de nous conduire à l'ambassade, mais c'était impossible. Durant tout le processus, ils se seront excusés, jusqu'à ce que nous soyons de nouveau dans l'avion. C'est nous qui aurions dû nous excuser pour ne pas avoir les bons papiers."
Depuis plusieurs années, Joss Stone visite tous les pays du monde y compris des zones de guerre comme la Syrie où elle s'est produite dans la petite ville d'Al-Malikiyah début mars.