Glorifié en Grande-Bretagne où il est cité aux côtés des meilleurs acteurs locaux, Jude Law n'a plus rien à prouver. À 40 ans, le Londonien s'est lancé un déroutant défi. Celui d'incarner Dom Hemingway, un personnage fantasque qui a le pouvoir d'ouvrir tous les coffres-forts. En ex-taulard, loin d'être sur la voix de la rédemption, l'acteur récemment vu dans Effets secondaires se dévoile sous acides, flanqué de rouflaquettes et n'hésitant pas à se montrer nu.
Après douze ans en prison, Dom Hemingway (Jude Law) retrouve son partenaire Dickie (Richard E. Grant) et espère bien récupérer son dû pour n'avoir jamais dénoncé son patron, Mr Fontaine (Demián Bichir) aux autorités. Mais tabassé et doublé, Dom se retrouve obligé de retourner à Londres, où il retrouve sa fille (Emilia Clarke) avec qui il n'avait plus de relations et retombe dans la criminalité. Il est temps de rendre la monnaie.
Après Pierce Brosnan dans The Matador, c'est au tour de Jude Law de prendre des risques avec l'excentrique et audacieux Richard Shepard, réalisateur de Dom Hemingway. Le metteur en scène s'oriente vers la comédie criminelle britannique avec son comédien, lequel n'hésite pas à se mettre à nu (au propre comme au figuré), à draguer de la nénette sculpturale en bikini ou à afficher son embonpoint sans complexe. On est loin du Jude Law archétype du gentleman élégant et incarnation du bon goût britannique en matière de look masculin.
À l'instar de Steve Coogan dans A Very Englishman, c'est à Jude Law de casser son image. Pour s'en délecter, il faudra probablement patienter puisqu'en France, Dom Hemingway n'a toujours pas de date de sortie.