Kaaris est connu pour ses concerts aux ambiances surexcitées. Il faut croire que celui qu'il a donné samedi 27 avril 2019 l'était un peu trop. Le rappeur de 39 ans prévoyait de se produire lors du festival de musiques urbaines d'Anoumabo (Femua) à Abidjan en Côte d'Ivoire, sa ville natale. Comme le rapporte l'AFP, c'est à la quatrième chanson du rappeur que tout dégénère et vire presque à l'émeute.
Une "foule surexcitée" a fait céder la barrière de sécurité qui se trouvait en face du podium, provoquant une réaction brutale des forces de l'ordre. La police locale a ainsi fait usage de ses matraques, mais cela n'a pas suffi à contenir ce groupe de "jeunes surchauffés" et a dû déployé les gaz lacrymogène. "Même Kaaris a essayé de les raisonner, mais en vain, alors qu'ils devenaient de plus en plus menaçants et jetaient des pierres, des bouteilles, ou encore des cailloux", raconte un témoin de la scène au Parisien.
Kaaris avait attiré plus de 10 000 personnes et a dû suspendre son concert pendant plus d'une heure. Revenu sur scène, Armand (de son vrai nom) a exprimé sa colère et appelé au calme, afin de poursuivre sa performance. "Les policiers sont à l'origine de ce débordement", accuse un festivalier à l'AFP, qui était venu voir "son idole". En tout, quatre personnes auraient été blessées dans cette émeute, dont deux policiers et une séparatrice qui aurait été "transportée sur une civière", selon Le Parisien.
Kaaris fait régulièrement l'actualité avec son histoire d'octogone qui l'opposerait contre le rappeur Booba. Ce combat de MMA, qui aux dernières nouvelles serait organisé en Suisse et prévu pour décembre 2019, mettrait fin à des années de rivalités et de clash interposé sur les réseaux sociaux. Une sorte d'Orly II, où Riskaa et B2O avaient été condamnés à 18 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende pour leur grabuge à l'aéroport, en août 2018.