Karim Achoui, ex-avocat du grand banditisme, était en garde à vue ce mardi après-midi à Paris à la police judiciaire dans le cadre d'une enquête sur un abus de faiblesse présumé. L'AFP cite une source proche de l'enquête qui confirme une information RTL.
En septembre dernier, la radio avait la première évoqué cette affaire alors que se tenait le procès en appel de l'évasion d'Antonio Ferrara pour lequel Achoui a été acquitté. RTL et France-Soir faisaient part des soupçons qui pesaient sur Achoui dans cette affaire d'abus de faiblesse : une femme d'âge moyen, fragile et placée sous curatelle, lui aurait demandé des conseils juridiques au moment de son divorce. Elle lui aurait remis deux chèques de 35 000 euros, mais Achoui ne l'aurait jamais conseillée. L'ordre des avocats a été saisi et a ordonné à Achoui de rembourser. Ne s'étant pas exécuté, c'est le parquet de Paris qui est alerté et saisit la brigade de répression de la délinquance à la personne.
Pour l'instant, il est entendu sous le régime de la garde et reste innocent des faits qui lui sont reprochés, jusqu'à sa condamnation définitive.
Cette affaire est loin d'être le seul tourment judiciaire de cet ancien avocat. Début janvier 2011, il a été condamné à un an de prison ferme pour travail dissimulé au sein de son restaurant, le Zarma. Achoui avait ouvert l'établissement en mars 2010 à Paris, en collaboration avec Smaïn. L'humoriste et acteur avait tenu à faire savoir qu'il lui avait revendu ses parts dès le mois de juin 2010 et n'était donc en aucun cas concerné par cette affaire. Karim Achoui a fait appel de cette condamnation.
Suspendu durant 5 ans de sa profession d'avocat pour une condamnation dans une affaire de faux et l'utilisation de la signature de son ex-femme (pour des faits de 2004), Karim Achoui a été radié du barreau le 13 janvier 2011 par la cour d'appel de Paris. Il s'est pourvu en cassation contre cette décision.