Fraîchement revenue de ses vacances sur l'île Moustique avec son mari le prince William ainsi que tout le clan Middleton, qui a ses habitudes dans ce paradis caribéen, la duchesse Catherine n'a pas tardé à honorer la promesse faite en son absence par le secrétariat de Clarence House, en réalisant le 8 février 2012 une première apparition publique officielle en solo pour le compte de l'un de ses patronages.
A peine a-t-elle eu le temps de faire un peu de shopping de retour à Londres, histoire de profiter des derniers bons plans des soldes, et de passer quatre heures entre les mains de son coiffeur James Pryce lundi, que la ravissante Kate Middleton s'est mise au boulot. La duchesse de Cambridge s'est préparée à mettre à profit ces prochaines semaines, en l'absence de son bien-aimé William, en déploiement houleux dans les Malouines (où la situation s'envenime d'ailleurs sérieusement, puisque l'Argentine, voyant le prince de Galles comme un conquistador et accusant la Grande-Bretagne de remilitariser l'archipel, envisage de déposer plainte auprès des Nations unies). Elle a en effet prévu de visiter au moins une fois publiquement chacun de ses quatre patronages, et d'effectuer d'autres visites, officieuses, afin de connaître "intimement" les causes auprès desquelles elle s'est engagée.
Abstraction faite de son remplacement au pied levé du prince Charles pour une réception à Clarence House fin 2011, il s'agissait bien mercredi 8 février de sa première mission en solo en son nom depuis qu'elle est membre de la famille royale : Kate, 30 ans, s'est déplacée à la National Portrait Gallery de Londres, dont elle est désormais la marraine, pour découvrir une exposition de portraits du peintre figuratif Lucian Freud, petit-fils de Sigmund Freud naturalisé anglais, mort le 20 juillet dernier dans la capitale britannique (qu'il avait connue à l'adolescence, sa famille fuyant l'antisémitisme en Allemagne nazie). En 2001, Lucian Freud avait réalisé un portrait officiel de la reine Elizabeth II à l'occasion du jubilé de ses 50 ans de règne, oeuvre qui avait suscité une vive controverse en raison de son très haut degré de réalisme. Il est également réputé pour ses tableaux de nu, d'une extrême précision, et certains de ses modèles fameux, comme Kate Moss. On aurait aimé que Kate allonge la liste.
Chaussée de Jimmy Choo et superbe dans un manteau en tweed gris chiné de la marque Jesire doté d'un élégant col châle et d'une fine ceinture noire, la duchesse de Cambridge, pour cette première sortie officielle sans le prince William n'était pas totalement esseulée : Mary McCartney, fille du Beatle et photographe de renom, Bella Freud, fille du peintre, ou encore Jeremy Hunt, ministre de la Culture (qui célébrait à sa manière, quelques heures plus tôt, le bicentenaire de la naissance de Charles Dickens), étaient présents pour le vernissage privé, et elle a pu auprès d'eux faire valoir ses connaissances, étant diplômée avec mention en histoire de l'art à l'Université de St Andrews, où elle rencontra William. Il y avait largement matière à échanger : l'exposition a demandé des années d'organisation, pour collecter et réunir près de 100 peintures et travaux (dont le portrait d'Andrew Parker Bowles, ex-époux de Camilla Parker Bowles), avec l'aide de musées, de collections privées et du défunt artiste lui-même.
Un galop d'essai réussi pour Catherine, qui, lors de ce baptême du feu, s'est déjà fait une copine en complimentant la jeune maman Mary McCartney pour son travail, se disant "grandement impressionnée" après l'avoir découvert sur le site internet de la photographe. "Cela m'a fait rougir et j'ai été très flattée, a réagi la fille de Macca. C'est rafraîchissant de l'avoir avec nous, c'est vraiment un plaisir qu'elle s'implique."
La visite prochaine de Kate à Liverpool le jour de la Saint-Valentin est déjà guettée : elle se rendra au Brink, un bar lié à l'association Action for Addiction dont elle est la marraine, et à l'hôpital pour enfants Alder Hey Children's Hospital.
G.J.