Alors que l'hôpital St Mary se tient prêt à accueillir incessamment Kate Middleton, dans la suite Lindo qu'occupa en son temps Lady Di, pour la naissance de son premier enfant avec le prince William, un autre établissement médical londonien tente de panser ses blessures après le passage de la duchesse de Cambridge : sept mois après les faits qui ont coûté la vie à l'infirmière Jacintha Saldanha, l'enquête se poursuit dans l'affaire du canular dont avait été victime le 4 décembre 2012 l'hôpital King Edward VII, qui avait accueilli Kate Middleton au tout début de sa grossesse en raison de symptômes d'hyperémèse gravidique.
Cette semaine, Scotland Yard a annoncé avoir transmis le dossier de ses investigations à la police fédérale australienne ainsi qu'à la police de New South Wales. A charge aux instances australiennes de voir "si des infractions à la loi australienne ont été commises".
Pour l'heure, les deux auteurs du canular aux suites funestes, Michael Christian et Mel Greig, ne sont pas inquiétés sur le terrain judiciaire, le parquet britannique ayant fait part de sa décision en février de ne pas engager de poursuites. Mis à pied, suite au suicide de Jacintha Saldanha le 7 décembre, par la station radio 2DayFM, à Sydney, à l'antenne de laquelle ils s'étaient piteusement fait passer pour la reine Elizabeth II et le prince Charles en vue d'obtenir des informations confidentielles sur l'hospitalisation de la duchesse de Cambridge, les deux animateurs avaient assez rapidement été réintégrés. Mais tous deux n'ont pas la mort de l'infirmière de la même manière sur la conscience, malgré les messages laissés par Jacintha Saldanha, 46 ans, les incriminant fermement ("Je tiens les animateurs radio Mel Greig et Michael Christian pour responsables", avait écrit la victime du canular avant de se donner la mort, demandant par ailleurs que ce soit à eux de payer les traites de sa maison de Bristol, où elle vivait avec son mari Benedict Barboza et leurs enfants Junal, 17 ans, et Lisha, 14 ans.).
Michael Christian, pourtant apparu très contrit auprès de sa comparse en larmes lors d'un entretien télévisé après les tragiques événements, a repris dès le mois de février le cours de sa vie radiophonique et vient même de se voir décerner le prix du meilleur animateur (meilleur espoir de l'antenne). Une distinction scandaleuse dont il n'a pourtant pas hésité à se gargariser, osant déclarer : "Depuis le début, j'ai toujours eu l'impression d'avoir quelque chose à me prouver... En dépit de tout ce qui s'est passé ces derniers mois, je suis malgré tout au sommet de mon art. Et ça m'a fait plaisir de voir mon nom en haut du classement final !"
Mais Mel Greig, elle, est toujours absente des ondes. Profondément meurtrie, la jeune femme est en froid avec son employeur, qui l'aurait empêchée d'adresser une lettre de condoléances à la famille, apprenait-on il y a quelques semaines. Et tandis que 2DayFM assurait travailler au bien-être psychologique de l'animatrice et à son retour à l'antenne, on ne semble pas du tout en prendre le chemin : Mel Greig a en effet engagé cette semaine des poursuites contre son employeur, la société Austereo qui détient 2Day FM. La plainte vise Austereo pour avoir "omis de protéger Mel Greig au moment des faits sur son lieu de travail", indique l'AFP, rapportant les props très laconiques des avocats de l'animatrice. On n'est donc pas au bout de nos - sordides - surprises...
Les conclusions de l'enquête sont attendues en septembre.