En manque avoué de ses enfants le prince George et la princesse Charlotte, après seulement quelques jours de séparation, Kate Middleton a trouvé mercredi 13 avril 2016 une occasion formidable de reporter sa tendresse et son instinct nourricier : au quatrième des sept jours de sa tournée officielle en Inde et au Bhoutan avec le prince William en représentation de la reine Elizabeth II, la duchesse de Cambridge s'est occupée d'éléphanteaux et de bébés rhinocéros... Six ans après leur séjour au Kenya, théâtre de leurs fiançailles, des moments inoubliables pour le couple, passionné par la préservation de la faune sauvage.
Mardi soir, après une première partie de journée passée à New Delhi avec des enfants puis en compagnie du Premier ministre indien Narendra Modi, le duc et la duchesse de Cambridge atterrissaient à l'aéroport de Tezpur, dans l'Etat oriental d'Assam, dans l'extrême-est du pays, juste au sud du royaume du Bhoutan qui sera leur prochaine étape, jeudi et vendredi. A leur descente d'avion, Catherine portait encore la magnifique robe en dentelle jade griffée Alice Temperley qu'elle avait passée pour leur déjeuner avec le chef du gouvernement. Après une cérémonie de bienvenue traditionnelle sur place, William et Kate, passant pour l'occasion une robe maxi de la créatrice américaine Anna Sui (toujours dans la tendance ethnique et colorée qu'elle observe depuis le début du périple, sans doute en tenant compte des conseils de sa styliste Natasha Archer, du voyage), ont été invités à prendre part à une soirée festive autour d'un feu de camp.
Loin des mégalopoles fourmillantes de Mumbai et New Delhi, ils ont pu partager des moments uniques avec les villageois de cette région rurale réputée pour son thé, tout en profitant de chants et de danses folkloriques, alors que leur venue coïncide avec le festival Bohag Bihu, célébration locale de la nouvelle année. Les jeunes parents ont notamment été impressionnés par le talent et l'énergie d'un jeune danseur de 3 ans, l'âge qu'aura leur fils George le 22 juillet prochain.
Au terme de cette soirée tout en convivialité, les hôtes britanniques profitaient d'une nuit de repos réparatrice dans le parc national Kaziranga, avant d'en débuter l'exploration ce mercredi, dans le cadre du travail de premier plan (via notamment l'ONG United for Wildlife) du prince William en faveur de la protection des espèces menacées. De bon matin, le duc et la duchesse de Cambridge ont pris place dans une Jeep pour un safari à la rencontre des tigres, des éléphants, des rhinocéros à une corne ou encore des buffles. Vêtus pour la circonstance en baroudeurs (Kate, loin des tenues de créateurs, faisait confiance une fois encore à la marque Zara, en pantalon kaki et blouse blanche à pois) et équipés de Ray-Ban, ils ont pu discuter avec des rangers du parc de la lutte acharnée contre le braconnage qui menace ces espèces, représentées en broderies sur des écharpes qui leur ont été offertes. Les trente dernières minutes de cette expédition, le couple a pu en profiter en toute intimité : sans la présence des médias, Kate a pu s'adonner elle-même à sa passion pour la photographie, dégainant son Canon DSLR. Par chance, elle a eu l'occasion de saisir dans leur habitat naturel plusieurs rhinocéros, un troupeau d'éléphants et des éléphanteaux, autant d'images qu'elle sera heureuse de pouvoir montrer à George (qui, rappelons-le, a une chambre aux motifs de la savane et ses animaux) et Charlotte une fois rentrée en Angleterre.
William et son épouse, qui s'était entre-temps changée et portait une robe Topshop rouge, ont pu avoir une expérience très privilégiée avec certains individus, puisqu'ils ont visité un centre de sauvegarde et de réhabilitation pour les animaux sauvages blessés ou orphelins. Ils ont pris une part active à une séance de nourrissage : au biberon, Kate et son mari ont donné du lait à deux éléphanteaux et un bébé rhinocéros nommé Dunga, les plus petits du centre, veillant tendrement à ce qu'ils avalent toute leur ration. "Ils étaient absolument enchantés d'être avec les animaux ; le duc a dit que s'il avait pu, il aurait passé la journée entière ici", a témoigné Vivek Menon, qui dirige le Wildlife Trust of India à l'initiative de ce sanctuaire.
George est trop vilain
William et Kate ont ensuite rencontré les habitants du village de Panbari, en bordure du parc Kaziranga, et la duchesse leur a confié que ses enfants lui manquaient mais qu'il aurait été hors de question de les amener, mettant en exergue, une fois encore, le côté turbulent du prince George : "George est trop vilain. Il courrait partout. La prochaine fois, promis, nous viendrons avec eux", a-t-elle expliqué. William, lui, a demandé aux anciens comment se passait la cohabitation avec les éléphants et les rhinocéros qui vivent autour du village, et a dû être ravi d'apprendre que les habitants les adorent et vivent en harmonie avec eux.
Le couple a enchaîné avec la visite d'un sanctuaire pour éléphants de la fondation Elephant Family instaurée par Mark Shand. Frère de la duchesse Camilla et oncle du prince William, Mark Shand est mort dans un tragique accident en 2014, laissant sa cause, celle de la protection des pachydermes, orpheline de sa passion et de sa générosité. William et Kate lui ont rendu hommage en inaugurant une plaque commémorative avec sa dernière compagne, Ruth Powys, qui dirige la fondation. Le duc et la duchesse de Cambridge se sont alors prêtés à un atelier artistique, peignant une statue d'éléphant qui fait partie des 300 modèles qui seront dispersés dans toute l'Inde dans le cadre d'une grande campagne de levée de fonds, la Elephant Parade. Kate a notamment peint une jolie fleur, s'inspirant d'une artiste présente. Deux effigies d'éléphants décorées par des enfants leur ont été offertes pour George et Charlotte.
Jeudi matin, le duc et la duchesse de Cambridge s'envoleront pour le Bhoutan, royaume qui vit à l'aune du "bonheur intérieur brut" sous le règne... des William et Kate de l'Himalaya, le roi-dragon Jigme Khesar et la reine Jetsun Pema.