La duchesse Catherine de Cambridge ne laisse rien au hasard en matière de look, encore moins lorsqu'elle est en tournée officielle à l'étranger, comme l'ont par le passé prouvé ses choix pertinents et malins au Canada et aux Etats-Unis (2011), en Asie et en Océanie (2012) et en Nouvelle-Zélande et en Australie (2014) : nationalité des créateurs, couleurs, détails, tout est étudié - avec l'aide depuis l'an dernier d'un styliste personnel - pour des apparitions sur mesure. L'actuelle mission diplomatique de Kate et du prince William n'y déroge évidemment pas : le gala dont ils ont été les invités d'honneur, lundi soir, en atteste.
Accessoirisée d'une broche feuille d'érable prêtée par la reine Elizabeth II (qui la tient de la reine mère, laquelle l'arborait en tournée au Canada en 1939) lors de l'arrivée en famille sur le tarmac de l'aéroport international de Victoria, habillée aux couleurs (rouge et blanc) du drapeau canadien dimanche à Vancouver, et parée de boucles d'oreille d'une joaillière canadienne - Pippa Small - lundi lors de son expédition avec son mari dans le Forêt Grand Ours (Great Bear Rainforest), la duchesse Catherine a réalisé un combo emblème et couleur, au soir de ce troisième jour de visite officielle : la fameuse broche refaisait son apparition, épinglée sous le décolleté asymétrique d'une robe rouge unie de la marque britannique Preen by Thornton Bregazzi à 1 200 euros environ, à l'occasion d'une soirée organisée en l'honneur du couple princier à la Maison du Gouvernement à Victoria, capitale de la province de Colombie-Britannique. Un look très élégant complété par un sac Miu Miu et des stilettos assortis ainsi qu'un chignon, en total contraste avec l'ensemble jean-pull-trench porté par Kate dans la journée.
Avant de profiter de la réception en compagnie de quelque 200 convives représentant les instances politiques et le corps social de la Colombie-Britannique, le duc et la duchesse de Cambridge ont pris part, dans un salon de la résidence officielle de la monarque dans cette région, à une réunion historique de réconciliation entre des membres des Premières Nations (peuples autochtones du Canada) et le gouvernement, destinée à panser les blessures du passé. Le prince William a joué son rôle dans ce moment solennel, se joignant à deux chefs pour ajouter une bague de réconciliation à un sceptre noir cérémoniel créé pour le jubilé de diamant d'Elizabeth II (2012) et utilisé par le Parlement régional, sur le modèle de celui en usage à Westminster. Figurant, gravés, des ailes d'aigle et un canoé, cette bague, qui matérialise le lien entre les Premières Nations et la Colombie-Britannique, vient compléter les trois précédentes, désignant la province, le Canada et le lien avec le Royaume-Uni. A noter que l'un des principaux chefs indiens, Stewart Phillip, qui représente 115 tribus régionales, avait boycotté la cérémonie, la qualifiant de "simulacre" au regard de la situation et du traitement des populations indigènes. William et Kate se sont d'ailleurs bien gardés, au cours de leurs rencontres avec les Heiltsuk le jour même, d'aborder des questions sociales sensibles, dont, par exemple, le taux de suicide parmi ces mêmes populations - une problématique à laquelle ils se sont pourtant très médiatiquement attaqués en Grande-Bretagne.