Ce n'est pas encore le Yukon, mais ça en prend le chemin ! Après leur arrivée en famille samedi à Victoria et leur journée de dimanche à Vancouver, le prince William et Kate Middleton ont poursuivi le périple de leur visite officielle au Canada en direction du nord. Lundi, le duc et la duchesse de Cambridge découvraient la réserve indienne de Bella Bella (ou Waglisla), fief de la nation heiltsuk, et la Great Bear Rainforest (Forêt Grand Ours), la plus grande forêt tempérée au monde, antre de l'ours Kermode, ou "Ours Esprit", emblématique du folklore amérindien local.
La duchesse Catherine, qui se réjouissait déjà la veille de prendre l'hydravion et d'admirer les rivages de la Colombie-Britannique depuis les airs, a été à nouveau servie, puisque le couple a eu tout le loisir d'observer d'en haut l'archipel Haida Gwaii (anciennement îles de la Reine-Charlotte) pour rallier sa destination du jour.
Pour cette journée placée sous le signe de la nature sauvage, elle avait opté pour une tenue adaptée, composée d'un jean noir Zara, d'un pull bleu Topshop et d'un trench beige Holland and Holland, ainsi que des bottes marron et des boucles d'oreille d'une joaillière canadienne, Pippa Small. Sous la pluie, qui a obligé à déployer un parapluie dès leur sortie d'avion, l'accueil des locaux n'en a pas été moins chaleureux pour Kate et William, qui ont pris part à une cérémonie traditionnelle après s'être vu souhaiter la bienvenue par Hemas, un chef des Heiltsuk, et Umaks, une femme influente de la communauté. Une cérémonie haute en couleur au cours de laquelle les invités britanniques ont pu examiner l'un des biens les plus précieux de la nation Heiltsuk – un sceptre à pommeau d'argent qui avait été offert par la reine Victoria – et ont reçu moult cadeaux, pour eux comme pour leurs enfants le prince George et la princesse Charlotte, restés sous la garde de leur nourrice Maria Teresa : des couvertures, des vestes traditionnelles de danse aux motifs symboliques (un ours, des représentations de la faune et de la flore, de l'océan...), des poupées, des chapeaux... On n'aura pas non plus manqué de remarquer la main de Kate posée sur la cuisse de William, un geste de tendre connivence rare lors de leurs apparitions officielles, où ils s'efforcent de réfréner les marques d'intimité.
Le couple princier s'est ensuite enfoncé dans la Forêt Grand Ours (un nom qui doit faire rêver le prince George, apparemment fan de cet imposant mammifère), qui abrite de nombreuses espèces animales et végétales, à défaut d'avoir pu la survoler - cette réjouissance ayant été annulée en raison de la mauvaise météo. Une courte promenade, rien à voir avec leur trek au Bhoutan il y a quelques mois. Devenu en peu de temps un des protagonistes de la protection de la vie sauvage, notamment via son initiative United for Wildlife et au côté de l'organisme Tusk Trust, le prince William a eu le plaisir de dévoiler avec son épouse une plaque signalant l'intégration de la Great Bear Rainforest au programme Queen's Commonwealth Canopy, un effort conjoint des pays du Commonwealth pour la préservation des forêts.
Le duc de Cambridge a salué l'importance de cette initiative dans l'allocution qu'il a prononcée lors de cette cérémonie en pleine nature : "L'instauration de la Canopée est un témoignage éclatant et sans ambiguïté du fait que tous les citoyens du Commonwealth croient que la nature est fondamentale dans la santé de nos sociétés. Quand nous protégeons nos fleuves, nos océans, notre atmosphère, ou, comme aujourd'hui, nos forêts, nous disons à nos enfants que la prospérité de leur avenir est indissociable de la santé de la nature", a-t-il déclaré en louant le comportement exemplaire du Canada, dont il ne doute pas que d'autres pays sauront s'inspirer.