Tous les micros sont tendus vers Kate Winslet, favorite pour l'Oscar du meilleur second rôle grâce à son impeccable performance dans le biopic Steve Jobs réalisé par Danny Boyle. Si son partenaire Michael Fassbender n'a que très peu de chance de ravir le trophée à Leonardo DiCaprio, star de The Revenant, l'actrice britannique devrait rentrer avec un nouveau prix. De quoi ravir son fils, Joe, 12 ans (qu'elle a eu avec le réalisateur Sam Mendes dont elle s'est séparée en 2010) qui est omnubilé par les records.
Interrogée par l'Associated Press, celle qui a un Oscar pour The Reader, un Emmy Award pour Mildred Pierce ou encore un Grammy pour l'album pour enfants Listen to the Storyteller explique, avec humour, qu'elle va peut-être se lancer à Broadway pour décrocher un Tony Award (récompense suprême de la scène américaine) afin d'avoir un EGOT, acronyme du nom des principales récompenses de l'industrie américaine du divertissement : "Je pense que je vais tenter Broadway. Mon fils Joe est tellement obsédé par les records. Et depuis qu'il a appris ce qu'étaient les EGOT, il me dit : 'Maman, il faut que tu décroches un Tony award.'"
Plus sérieusement, Kate Winslet confiera à l'AP qu'elle souhaite tourner un rôle typiquement britannique : "Ce serait le challenge ultime." En effet, elle a joué avec tous les accents possibles et dans son dernier film, le thriller Triple 9, elle est une ponte de la mafia russo-israélienne. Un personnage pour lequel elle n'a aucune empathie : "Je voulais relever le défi de jouer un personnage auquel je ne peux pas du tout m'identifier."
Une chose est sûre, les femmes du monde entier peuvent s'identifier à elle qui a tout de la femme normale, loin des archétypes physiques hollywoodiens artificiels. Aujourd'hui très bien dans sa peau, la maman de Mia, Joe et Bear, épouse de Ned Rocknroll, a subi des remarques difficiles à accepter dans sa jeunesse : "Quand j'étais jeune, à l'âge de 14 ans, mon professeur de théâtre me disait que je serais bonne pour jouer les rôles de filles grosses. Donc je voudrais dire à toutes les jeunes filles qui ont été rabaissées par un prof ou un proche, de continuer à croire en elles et ne pas les écouter. Parce que c'est ce que je fais, je n'ai pas écouter leurs paroles et j'ai continué d'y croire, de croire en moi."