Le 2 juin, sur Twitter et Instagram, le comédien Philippe Lellouche et la femme d'affaires Sandra Sisley (épouse de l'humoriste et comédien Tomer Sisley, accusé de plagiat) ont affirmé que CopyComic serait l'acteur, réalisateur et humoriste Kheiron. Ce dernier dément être celui qui dénonce le plagiat d'humoristes français, mais admet avoir apporté son aide. Baptiste Lecaplain, également cité comme étant derrière ce pseudo, a lui aussi nié sur Twitter.
Après avoir démenti auprès de Closer, Kheiron a donc choisi de rétablir la vérité sur son compte Twitter suivi par 71 000 abonnés, ce lundi 3 juin : non, il n'est pas le propriétaire du compte Twitter et de la chaîne YouTube CopyComic dénonçant le plagiat d'humoristes français qui se sont approprié des blagues de collègues étrangers, mais oui, il a bien apporté son aide.
Je vous décris juste notre quotidien
"L'humour est un des seuls domaines où la condamnation des voleurs ne fait pas l'unanimité. C'est plus facile de se mettre à la place de quelqu'un qui s'est fait cambrioler que de quelqu'un à qui on a volé... une blague ? Une idée ? Un concept ? Mais demandez à Georges Lucas s'il aurait préféré qu'on lui vole sa voiture ou son idée de Star Wars. Je ne vous demande pas de plaindre les humoristes qui restent privilégiés dans cette société où beaucoup ont des problèmes bien plus graves. Je vous décris juste notre quotidien pour que vous puissiez essayer de vous mettre à la place d'un mec ou d'une fille de 20 ans, qui parcourt Paris dans tous les sens pour jouer 10 min dans trois lieux différents chaque soir. Un mec ou une fille qui paie son loyer avec les quelques pièces et billets que les spectateurs laissent dans un chapeau à la fin du show. Un mec ou une fille qui ne vit que pour trouver la meilleure manière d'enchaîner ses quelques blagues pour vous faire rire. Et dont le meilleur moment de la journée sera celui qu'il ou qu'elle aura partagé avec vous sur scène. Essayez de vous mettre à sa place quand il voit son texte dans la bouche d'un confrère qui reçoit vos rires en cadeau", écrit-il en préambule.
Il nous a rendu justice à nous, auteurs, mais surtout à vous, public
Et le réalisateur de Nous trois ou rien et Mauvaises Herbes d'ajouter : "Je ne suis plus cet humoriste débutant qu'ils peuvent intimider, menacer, interdire de jouer dans telle ou telle salle ou empêcher d'être invité dans tel ou tel média. Pour faire simple, je n'ai à lécher le cul de personne pour pouvoir continuer à exercer mon métier. Ça fait des années que mes collègues humoristes et moi-même assistons à un sempiternel vol de textes dans l'impuissance la plus totale. Et puis #Copycomic est arrivé. Je ne sais pas pour vous, mais me concernant, lorsque quelqu'un dénonce des gens qui ont une attitude nuisible, ce n'est pas un délateur, mais un lanceur d'alerte. C'est un acte citoyen. (...) Il nous a rendu justice à nous, auteurs, mais surtout à vous, public. Vous qui méritiez de savoir la vérité. Des humoristes lui parlent, mais également des journalistes et des anonymes fans de stand-up. Croyez-moi, il est impensable qu'une personne puisse récolter toutes ces données sans une aide massive. Et je le répète, je suis fier d'avoir fait partie de cette aide. À ceux qui sont derrière toute cette mascarade, je vous conseille d'écouter le public en vous remettant en question et en arrêtant de chercher des fautifs. Ils sont dans vos miroirs. Donc pour répondre à cette accusation plutôt flatteuse : Non, je ne suis pas Copycomic. C'est clair, précis et sans équivoque. Je ne peux décemment pas m'approprier l'oeuvre de la personne qui a assaini l'humour français. Certes, nous étions beaucoup à le soutenir en secret, mais c'est à lui qu'il faut rendre hommage."