Kheiron, c'est le pote obsédé de Kyan Khojandi dans Bref. sur Canal+. Mais dans la vie, l'humoriste est tout son contraire, un homme sensible et sensé. Le journal Libération l'a rencontré pour une interview sans concession dans laquelle l'humoriste a raconté son enfance unique mais aussi le drame de sa vie, la perte d'un bébé.
Oubliez l'image sombre de Kheiron dans la série car ce garçon a tout du gendre idéal. Né en Iran, pays que ses parents ont fui alors qu'il était tout petit après que son père, magistrat, a passé sept ans en prison pour avoir contesté le régime du shah, le comédien a vu ses parents s'intégrer, s'adapter et se battre pour l'éduquer dans de bonnes conditions. Le magistrat est devenu médiateur social et la mère, infirmière en Iran, s'est reconvertie dans le milieu associatif. Un choix de vie que Kheiron respecte par-dessus tout. "Ils auraient pu vivre dans l'opulence en Iran. Mais ce pays a été un peu comme le père indigne qui nous a abandonnés, et la France, une terre d'accueil", raconte-t-il en expliquant ensuite qu'aujourd'hui, "trop d'immigrés ont un rapport conflictuel avec la France".
Si depuis deux ans, Kheiron rit de tout, et surtout des choses sombres et gênantes dans son spectacle Libre Éducation, le charmant brun, dans l'intimité, est un grand sensible. De sa vie amoureuse, il n'a jusque-là jamais rien dit, mais à Libération, il avoue avoir divorcé cette été et avoir connu avec son ex-épouse le "pire drame de [sa] vie". En effet, Kheiron a connu la douleur de la perte d'un enfant. Comme c'est souvent le cas pour les humoristes, la scène devient alors un défouloir. "Un soir, j'ai fait une blague dessus. Ça m'a fait du bien. Je l'ai gardée dans le spectacle juste pour ça", explique-t-il aujourd'hui avec recul.
Prêt à aller de l'avant, Kheiron devrait prochainement sortir un album de rap via la plateforme My Major Company. Car oui, avant d'être humoriste, il était rappeur. En attendant, il fait un featuring au côté de Julien Comblat dans le morceau Monde nouveau.