Hier, lundi 1er avril, le médecin de l'émission phare de télé-réalité Koh Lanta, se donnait la mort. C'est la production Adventure Line qui l'a annoncé via un communiqué. "Nous apprenons avec consternation que le docteur Thierry Costa s'est donné la mort aujourd'hui au Cambodge", déclare ALP.
Thierry Costa s'est suicidé à la suite de la mort de Gérald Babin, 25 ans, décédé des suites d'une crise cardiaque le jeudi 21 mars après une seule journée de tournage au Cambodge.
Alors que les vidéos du tournage de l'émission ont dû être déposées ce mardi après-midi, 2 avril, auprès des policiers chargés de l'enquête afin qu'ils en explorent le déroulé, l'AFP dévoile les circonstances du suicide du docteur.
En effet, selon le Dr Sechou Sethychot, directeur adjoint du département de Santé de Sihanoukville, qui a examiné le corps hier lundi, le Dr Costa se serait injecté une dose mortelle d'un anesthésiant utilisé en chirurgie.
Hier, c'est Claire Planchez, gérante du prestataire de soutien médical à l'étranger MédiaMédic, dont Thierry Costa (38 ans) était un collaborateur, qui a dévoilé le courrier que ce dernier a rédigé avant de se donner la mort. "Il a laissé une lettre dont il a souhaité qu'elle soit publique et que je communique en accord avec sa famille", écrit-elle.
Dans cette lettre couchée sur un papier à en-tête de l'hôtel où il logeait au Cambodge, Thierry Costa a écrit : "Ces derniers jours, mon nom a été sali dans les médias. Des accusations et suppositions injustes ont été proférées à mon encontre. Depuis vingt ans que j'ai débuté la médecine, je me suis toujours attaché à travailler beaucoup, avec respect de mon patient et amour de la médecine, en adéquation avec le serment d'Hippocrate."
Frank Mousseaux, candidat et capitaine de l'équipe des Jaunes dans Koh Lanta, confiait ce matin dans Le Parisien son état de choc en apprenant le suicide du docteur : "Quand j'ai appris ça... pour moi, c'est toutes les conneries qui ont été diffusées qui l'ont tué... Le mec, il était la veille au soir dans nos chambres pour prendre nos tensions, à demander si ça allait... Il s'occupait de nous. Il gère un décès et puis il nous soutient. Encore le lendemain, auprès de ceux qui pleuraient, il est resté à gérer la famille puis les techniciens, Denis et toute l'équipe... Il était dix jours au Cambodge à lire des trucs infamants ! C'est un gâchis sans nom. Il est mort de pression médiatique."