Laetitia Casta, Sandrine Kiberlain et Chloë Sévigny la jouent "courts" à Cannes

C'est une clôture pour le moins originale que nous a concoctée la Semaine de la Critique. Vendredi 20 mai, la sélection parallèle du Festival de Cannes refermera ses portes avec non pas un long métrage comme d'ordinaire, mais trois courts métrages très particuliers. En effet, ils ont tous été réalisés par des femmes actrices et sont orchestrés autour d'une variation du métier de comédien(ne).

Au menu, on aura les films de Laetitia Casta, Sandrine Kiberlain et Chloë Sevigny. Cette belle distribution féminine s'est réunie pour la première fois ce 19 mai dans le cadre d'un photocall qui se déroulait sur la plage Nespresso, lieu consacré à la Semaine de la Critique dont la présidente du jury n'est autre que Valérie Donzelli – que l'on a pu rencontrer.

Laetitia Casta, qui se distinguait d'une manière audacieuse la veille, va présenter En moi, un court métrage porté par Yvan Attal et Lara Stone qui raconte comment un metteur en scène en panne d'inspiration, alors qu'il se rend à l'Opéra de Paris pour le tournage de son prochain film, cherche des échappatoires face à sa solitude et sa peur de l'échec. A chaque porte qu'il entr'ouvre, son imaginaire se révèle à lui et des personnages mystérieux l'entraînent vers son désir de créer et d'aimer.

Sandrine Kiberlain a quant à elle eu le bonheur de diriger Chiara Mastroianni, avec qui elle a posé, et son ex-compagnon Vincent Lindon (le père de sa fille Suzanne) dans un film intitulé Bonne Figure. L'histoire : Un soir de gloire où elle a reçu un prix, Françoise, actrice, déambule dans la lumière bienveillante du regard des autres. Elle rayonne dans une robe qui lui va comme un gant. Chez elle, seule, la fermeture éclair lui résiste. L'absence de toute aide la plonge devant l'étendue de sa solitude.

Enfin, l'Américaine Chloë Sevigny défendait Kitty aux côtés de sa jeune comédienne Edie Yvonne. Le film, inspiré d'une nouvelle de Paul Bowles, suit une jeune fille qui se transforme en chaton au fur et à mesure qu'elle grandit et qu'elle échappe à l'emprise familiale.

Christopher Ramoné