Lambert Wilson est du genre à s'investir à 1000% dans chacun de ses rôles. Les spectateurs retrouvent le comédien au cinéma dès le 22 février 2023 dans le film Les choses simples, auprès de Grégory Gadebois. Dans cette comédie signée Éric Besnard, l'acteur incarne Vincent, un entrepreneur accro au travail qui interrompt sa course effrénée un jour, alors que sa voiture tombe en panne sur une route de montagne. Décidément, il aura tout joué. En tout et pour tout, on liste plus de 100 longs-métrages dans sa filmographie. Avec certaines expériences plus difficiles que d'autres.
J'ai eu du mal à redescendre
Sur le plateau de l'émission C à Vous, Lambert Wilson a effectivement été questionné à propos du tournage du film Des hommes et des dieux, sorti en 2010. "En fait, je pense que dans ce film tellement intense de Xavier Beauvois, le Boeing avait décollé un peu en nous, se souvient-il. On était dans une sorte d'élévation, un peu une forme d'hystérie collective. Pour moi, ça a vraiment été un peu dangereux. J'ai eu du mal à redescendre. Toute la question du drame des moines de Tibhirine, et puis aussi de l'intensité des rapports entre les frères, on l'a vécue avec les acteurs. Et moi je suis parti un petit peu vers le haut. C'est la seule fois".
On ne pense pas aux conséquences, à l'imaginaire collectif
En 2015, déjà, le comédien expliquait qu'il avait perdu sa maman pendant le tournage du film Des hommes et des dieux et qu'il avait, ensuite, dû s'occuper de son père âgé et malade - celui-ci ayant été "très violent" durant sa jeunesse. Un an plus tard, Lambert Wilson a perdu son papa et s'est retrouvé plongé dans une dépression... qui est aujourd'hui loin derrière lui. Quant à ses rôles au cinéma, il en a vécu d'autres. Des vertes et des pas mûres. Cette "inconscience totale", par exemple, d'incarner le Général De Gaulle au cinéma. "On ne pense pas aux conséquences, à l'imaginaire collectif, assure-t-il. C'est après qu'on prend conscience du danger. Les gens aiment et vivent avec un personnage, ils sont attachés, ils ont une image précise. Et on s'en empare. J'adore le film de Gabriel Le Bomin mais je pense que c'est trop complexe la réalité de De Gaulle pour la réduire à une ou deux heure et en faire une incarnation. Je n'étais pas si fier de moi."