A quelques jours des Jeux olympiques de Londres, Laure Manaudou a pris la direction de Dunkerque, théâtre de ses exploits pré-olympiques et lieu de préparation de la sélection nationale.
La jeune femme y a rejoint ses partenaires du Cercle des nageurs de Marseille et notamment son frère, Florent, avec qui elle partira outre-Manche. L'occasion pour Version Femina, le supplément du JDD, de partir à la rencontre d'une mère de famille épanouie, loin de la jeune adolescente caractérielle que l'on avait connue après les JO d'Athènes, et qui part à Londres sans prétention... "Ce serait malsain, confirme Laure Manaudou. Je suis surtout heureuse d'être arrivée là, en sachant que le niveau de la natation mondiale est très élevé."
Le plaisir, c'est donc avant tout dans la natation qu'elle le trouve, et non dans le résultat. Un plaisir qu'elle a finalement obtenu en se plongeant dans le grand bain à Auburn après plusieurs années de stop et la naissance de sa fille Manon, fruit de son amour avec Frédérick Bousquet : "J'avais besoin de retrouver et de partager ces moments de souffrance, de cohésion, d'allégresse et de rigolade avec eux et mes proches."
Un retour qui ne s'est pas fait sans souffrance comme elle l'explique : "Pendant mes premières séances d'entraînement, je pleurais dans mes lunettes. J'avais mal, je voyais que je n'avançait pas aussi vite que les autres nageuses et que je n'avais plus la même endurance." Heureusement, la nageuse championne de France du 100 m et 200 m dos a pu compter sur ses proches, qui seront encore là lors des JO : "Le soutien de Florent et celui de Frédérick me seront bien sûr indispensables, tout comme celui des autres membres de ma famille, de mes amis et coéquipiers."
Laure Manaudou revient également sur son passage salutaire aux États-Unis où elle était "une illustre inconnue", une expérience bénéfique qui lui a notamment permis de retrouver goût à la natation. Mais pas que. Sa fille Manon y est pour beaucoup dans ce retour... "Si j'ai repris la natation, c'est aussi pour elle, pour qu'elle soit fière de sa maman, poursuit Laure Manaudou. Elle verra que, dans la vie, on ne doit pas rester sur un échec." La maternité a totalement changé la sirène championne olympique à 17 ans seulement : "Elle m'a fait mûrir, bien sûr, je vivais dans un cocon dans forcément avoir conscience du monde qui m'entourait. Je suis devenue également plus indépendante et Frédérick m'a énormément aidée."
Avec son compagnon Frédérick Bousquet et leur fille Manon, Laure Manaudou espère bien créer la surprise du côté de Londres cet été et rendre fier son entourage. La suite ? "Nous verrons ce que la vie nous réserve..."
Laure Manaudou, un entretien à retrouver dans Version Femina, le supplément du JDD