Seulement deux jours après avoir rendu hommage à Jane Birkin, décédée le 16 juillet dernier, Laurent Delahousse s'est à nouveau saisi de son compte Instagram pour faire honneur à une autre figure qui l'a beaucoup marqué : Alexandre Adler. Ce dernier, célèbre journaliste et historien spécialisé en relations internationales, notamment de l'ex-URSS et du Proche-Orient, s'est malheureusement éteint dans la journée de mardi 18 juillet à l'âge de 72 ans depuis l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris. C'est son épouse, la philosophe Blandine Kriegel, qui a annoncé la triste nouvelle à nos confrères de l'AFP, précisant qu'il travaillait actuellement sur un "traité de géopolitique presque achevé". Les causes de sa mort n'ont pas encore été précisées.
Cela représente en tout cas une perte immense pour Laurent Delahousse qui a eu la chance de le côtoyer. "Déjeuner avec lui... apprendre....et encore apprendre... s'enrichir sur le monde d'hier et celui d'aujourd'hui... et puis il y avait la Russie... Au revoir Alexandre Adler", a sobrement écrit le compagnon d'Alice Taglioni en légende d'une photo du défunt. En commentaires, les internautes sont nombreux à avoir salué le talent d'Alexandre Adler, "un très grand journaliste" à l'analyse toujours "juste et pertinente", comme cela a pu être rappelé.
D'autres personnalités ont réagi à sa disparition comme le philosophe Raphaël Enthoven, qui s'est souvenu d'un "puits de science et de générosité, le détenteur unique d'un savoir infini et désintéressé". La Maire de Paris, Anne Hidalgo, a de son côté regretté la perte d'un "ami cher" avec qui elle avait eu "tant de bonheur à converser" et sur lequel elle avait pu compter dans son comité de soutien avant son élection en 2014.
Alexandre Adler s'était illustré en travaillant pendant dix ans au journal Libération (1982-1992) puis à Courrier International, dont il a été le rédacteur en chef et le directeur éditorial (1992-2002). Il a également été pendant cinq ans le conseiller de Jean-Marie Colombani, lorsqu'il était directeur du journal Le Monde. Sans oublier ses collaborations pour Le Figaro, le Point ou encore France Culture.
Alexandre Adler était par ailleurs un écrivain reconnu qui avait reçu le Prix du livre politique 2003 pour son ouvrage J'ai vu finir le monde ancien, sur les conséquences des attentats du 11 septembre 2001. En 1999, il obtenait déjà le Prix de la fondation Mumm pour ses écrits dans le journal Courrier International.