L'affaire Lina a débuté le samedi 23 septembre 2023. Ce jour-là, une jeune adolescente âgée de 15 ans a quitté le domicile familial durant la matinée, afin de se rendre à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche dans le Bas-Rhin. La jeune fille avait prévu de prendre un train pour rejoindre son petit ami qui l'attendait à la gare de Strasbourg. Malheureusement, Lina n'est jamais arrivée à destination. Alertées, les autorités ont immédiatement ouvert une enquête pour disparition inquiétante, avant de lancer plusieurs opérations de recherches dans la région. Après de nombreux mois sans résultats, les enquêteurs sont parvenus à retrouver de l'ADN appartenant à Lina au sein d'une voiture abandonnée dans le sud de la France. Ils n'ont malheureusement pas pu interroger le propriétaire du véhicule, qui s'était suicidé chez lui quelques jours plus tôt.
Enfin, après des recherches minutieuses sur le parcours emprunté par la voiture durant les jours qui ont suivi la disparition de Lina, les enquêteurs sont finalement parvenus à retrouver le corps de la jeune fille. En effet, le parquet de Strasbourg a annoncé dans un communiqué que le cadavre de l'adolescente a été découvert à Sermoise-sur-Loire dans la Nièvre le mercredi 16 octobre 2024, soit plus d'un an après sa disparition. Le procureur de la République de Strasbourg a annoncé dans la foulée que "des expertises médico-légales vont être ordonnées par les magistrats instructeurs aux fins de rechercher la cause de la mort". En bref, une autopsie va prochainement être réalisée sur le corps de Lina. "Pour l'enquête, c'est quelque chose de très important de trouver un corps parce que ça va apporter d'autres réponses", a notamment indiqué le général François Daoust, ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN), au micro de BFMTV.
"La difficulté, c'est que, là, comme le corps a été sorti de l'eau la décomposition va s'accélérer. En fonction de la dégradation du corps, il y a des traces qui ne seront plus lisibles, visibles ou constatables", a-t-il également ajouté à ce sujet. De son côté, le médecin légiste Bernard Marc a précisé sur l'antenne de la chaîne info que l'autopsie est "fondamentale" dans cette recherche de la vérité. "Il va falloir expliquer les causes du décès sur un corps qui est dégradé par le temps", a-t-il par ailleurs souligné. Selon Bernard Marc, "le corps peut encore parler". En effet, il a expliqué que des lésions osseuses pourraient "donner une idée du décès". De plus, la trace d'un corps étranger peut encore être retrouvée sur la dépouille de la victime. Le médecin légiste en charge de l'autopsie de Lina devra notamment vérifier si la jeune victime a subi ou non une agression sexuelle avant sa mort.