Qu'on le veuille ou non, c'est le succès de l'année. En rédigeant les pages de Toujours plus, Léna Malhouf - que l'on connait en ligne sous le pseudonyme Léna Situations - a voulu concocter un petit guide de bonnes vibes sans prétention aucune... mais s'est retrouvée propulsée en tête des ventes devant les grands auteurs de cette rentrée littéraire de septembre 2020. Et ça, fatalement, ça n'a pas plu à certaines têtes pensantes, dont Frédéric Beigbeder qui avait attaqué la jeune femme dans une tribune au vitriole publiée dans les colonnes du journal Le Figaro.
La critique était vraiment très personnelle
"Le néant", "147 pages de vide"... c'est en ces termes que l'homme de lettres a décrit l'ouvrage de Léna Malhouf, qui n'avait rien demandé d'autre que redonner le sourire à ceux qui l'avait perdu. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de faire la promotion de Toujours plus à la télévision. Invitée sur le plateau de Quotidien, la jeune influenceuse de presque 23 ans a enfin eu son droit de réponse. "Au-delà de la critique du livre, qui fait complètement partie du jeu, la critique était vraiment très personnelle, a-t-elle expliqué sur TMC à Yann Barthès. Je ne connais pas du tout ce Monsieur. Je n'ai jamais été à un café avec lui. Mais la critique était comme si il me connaissait. Il y a eu des attaques comme 'Elle manque cruellement de culture' ou 'Complètement narcissique' ou quoi que ce soit. Je trouvais que c'était un peu la facilité de s'attaquer à la nouvelle génération, ce 'C'était mieux avant'".
On est fatigué par ce snobisme intellectuel
Toujours est-il que, du temps où les librairies étaient encore ouvertes, c'est le nom de Léna Malhouf qui était à la bouche de tous les lecteurs qui passaient en caisse. Et qu'il y a sans doute une petite part de jalousie du côté de la concurrence. "On est fatigué par ce snobisme intellectuel et le mépris qu'on peut avoir face à des jeunes qui essayent de faire des choses, conclut la compagne de Seb la Frite. Surtout qu'il m'attaque uniquement parce qu'on a vendu beaucoup de livres. Tout ça n'est que business. Si j'avais été dans le classement après lui, je ne pense pas qu'il aurait porté attention pendant son confinement pour écrire un papier sur moi." Début 2020, dans L'homme qui pleure de rire, Frédéric Beigbeder bouclait la trilogie de son personnage Octave Paragon en dépeignant les dérives de notre société de divertissement. S'il pensait écrire un quatrième volet contre toutes attentes... voilà un bel exemple.