Réactualisation du 3 avril 2011 : L'enquête ouverte conre les stylistes italiens Domenico Dolce et Stefano Gabbana pour évasion fiscale de près d'un milliard d'euros a été classée sans suite par un juge des audiences préliminaires à Milan a indiqué l'agence Ansa. Le juge Simone Luerti a classé sans suite les soupçons pesant aussi sur cinq autres personnes impliquées dans ce dossier. Le duo de stylistes, également mis en cause pour escroquerie aux dépens de l'Etat, doit respirer, en attendant de savoir si le fisc italien ne fait pas appel à cette décision ?
Le 17 octobre, nous écrivions :
Période de crise oblige, les gouvernements mondiaux cherchent à se montrer plus fermes et rigoureux sur l'épineux dossier de l'évasion fiscale. Et selon la presse italienne, ce sont actuellement les stylistes Domenico Dolce & Stefano Gabbana qui se trouvent dans le viseur de la justice, après une enquête de plusieurs années. Cinq autre personnes sont également mises en cause dans cette affaire. Notons toutefois que les charges pesant contre eux n'ont pas été formellement présentées.
Les deux créateurs, qui font partie des plus riches personnalités italiennes, sont soupconnés d'avoir créé une société écran au Luxembourg en 2004 et 2005, pour gérer le contrôle des marques de leur groupe de luxe. Ce subterfuge aurait permis à Domenico Dolce, 52 ans et Stefano Gabbana, 48 ans, d'échapper au fisc italien et de dissimuler des centaines de millions d'euros. Le montant de la fraude est toutefois encore flou, 840 millions d'euros pour le quotidien économique Il Sole 24 Ore, 420 millions d'euros, soit la moitié, selon le quotidien Il Messaggero.
Dolce & Gabbana est une entreprise fondée en 1985, qui compte aujourd'hui plus de 3 000 salariés et 116 boutiques. Une bien mauvaise publicité pour la maison de couture, qui vient de réintégrer le calendrier officiel de la prestigieuse Fashion Week italienne après 8 ans d'absence.
Autre personnage public visé, et non des moindres, Silvio Berlusconi. Régulièrement dans le collimateur de la justice, le chef du gouvernement italien fait lui aussi l'objet d'une enquête, pour évasion fiscale, au sujet de son groupe de télévision Mediaset.