C'est un trouble qu'il a toujours su bien garder pour lui. Mais lors d'une interview pour Télé-Loisirs, parue ce lundi 29 juillet 2024, Julien Arnaud a décidé de lever le voile sur le problème d'enfance qu'il a su surmonter pour mener à bien sa carrière de journaliste.
En effet, la star de TF1 et joker du journal de 20H l'été pendant l'absence de Gilles Bouleau a avoué avoir longtemps souffert de bégaiement. Une maladie qu'il a eu du mal à assumer. "Je n'avais pas tellement envie d'en parler avant parce que ce n'est pas un très bon souvenir. C'était un souvenir un peu humiliant. Le fait de bégayer, c'est souvent très stigmatisant à l'école. Vous êtes la risée quand vous bégayez et cela devient vite assez tétanisant", a-t-il confié à nos confrères.
C'est finalement ses deux enfants (Valentine, 16 ans et Adrien 13 ans) qui l'ont poussé à briser le silence sur le sujet. "Je l'avais un peu mis sous le boisseau et ça m'est revenu en expliquant à mes enfants comment essayer de s'exprimer publiquement de façon claire. Je leur ai expliqué qu'à leur âge, j'avais aussi des défauts d'élocution. Ils m'ont regardé avec des grands yeux en me disant : 'Ah bon, alors que tu présentes le journal ?'. Je leur ai dit que j'avais mis en place des techniques pour essayer d'être plus compréhensible et de ne pas être victime de ça", a-t-il rapporté. Et parmi ses petites astuces, Julien Arnaud compte notamment la maîtrise de son débit. "Le fait de parler plus lentement et de faire en sorte que les mots ne se bousculent pas dans votre bouche permet d'avoir un phrasé qui est beaucoup plus délié et qui m'aide pour le journal de 20 heures", explique-t-il à Télé-Loisirs.
Sans contrôler son bégaiement, la carrière de Julien Arnaud aurait donc pu être bien différente. Car le présentateur ne s'est pas facilité la tâche en ayant pour ambition de passer à l'antenne. Une belle prouesse lorsqu'on sait qu'en plus, ce trouble ne frappe qu'1% de la population. En effet, on compte 600 000 personnes bègues en France. Le bégaiement touche principalement dès l'enfance, 5% des enfants : une fille pour trois garçons selon les chiffres du Ministère de la Santé.